Les représentants de plus de 500 familles habitant dans le quartier Bendaoud n°1 à Sidi El-Bachir ont observé, hier, un sit-in devant le siège de la daïra de Bir El-Djir, en signe de protestation contre les conditions misérables dans lesquelles ils vivent depuis des années. Dans le cas où leur appel ne trouve pas l'écho espéré chez les autorités locales, les habitants du quartier Bendaoued menacent de durcir le ton, en «décidant d'une autre protesta devant le siège de la wilaya». «Nous vivons dans des conditions inadmissibles dans ce quartier. Tout ce que nous voulons c'est de bénéficier de logements descends dans le cadre des programmes sociaux. Nous ne cessons pas de recevoir des promesses des autorités, depuis 1999. Malheureusement, ces promesses semblent avoir du mal à trouver leur chemin vers la concrétisation. Nous en avons assez de cette situation et nous appelons les autorités locales à dépêcher une commission ad hoc pour s'enquérir de notre situation», dira le président du comité de quartier, Belabbès Houari. De son côté, Nadir Djoudi, habitant le même quartier, dira: «Nous en avons assez d'endurer les pires conditions dans ce bidonville. Les serpents et les rats font partie de notre décor quotidien. Nombre d'habitants de notre quartier ont contracté de graves maladies à cause du cadre infect dans lequel nous vivons. D'autres y ont laissé leur vie. Tout récemment, un jeune garçon est mort électrocuté pendant qu'il tentait de réparer une panne électrique. Nous l'avons profondément regretté. C'était, le seul électricien du quartier. Il y a trois ans de cela, un vieux a trouvé la mort suite à une morsure d'un rat, laissant derrière lui une famille composée de cinq membres.» Une autre contestataire, Fatmi El-Houaria, exprime à son tour sa colère. «La situation est désormais intenable tout le monde a peur ici. Nous avons l'impression que la mort nous encercle de partout», dit-elle. La mère de la victime, Mme Zallal Fatima, dira, elle: «J'ai du mal à croire ce qui m'est arrivé. Je suis sortie pour effectuer une course rapide et, au retour, j'apprends le départ éternel de mon jeûne enfant. Cela est difficile à supporter pour n'importe quelle maman. Dans ce quartier, chacun des habitants est exposé au danger mortel.» Il y a lieu de souligner qu'il nous était impossible de toucher hier le chef de daïra qui «prenait part à une réunion de travail», nous a-t-on dit au siège de daïra.