Depuis près dix jours, une partie du personnel navigant de la compagnie aérienne française Aigle Azur est en grève. Cependant, la plupart des vols sont assurés malgré que les négociations soient au point mort. Ainsi, les avions de la compagnie privée continuent de voler à destination notamment de l'Algérie, du Maroc et du Portugal, alors qu'une partie de ses hôtesses et de ses stewards a débrayé. Ils demandent notamment une augmentation du salaire brut de 150 euros. D'après un représentant du Syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC), il s'agit-là d'une revendication largement légitime car, à l'en croire, «depuis six ans, il n'y a pas eu de hausse de salaires, à l'exception de quelques primes, aux montants très aléatoires, sur les ventes réalisées à bord par exemple». Le directeur général, Meziane Idjerouidène, évite d'«entrer dans les détails» des revendications. Tout juste se contente-t-il de répéter que «l'ensemble des vols sera assuré» puisque, selon lui, il n'y aurait que «17% de grévistes parmi les PNC». Un chiffre que réfute en bloc le représentant du SNPC qui annonce, lui, «80 à 90% de PNC en grève». «Les grévistes disent ce qu'ils veulent, moi je dis la vérité», répond Meziane Idjerouidène. Des informations qui nous sont parvenues parlent d'une curieuse astuce d'Aigle Azur pour contrer les grévistes et éviterait la moindre perturbation sur le trafic. En effet, certains des employés grévistes seraient en effet déclarés comme étant «en arrêt de maladie» par la direction du personnel et remplacés par des CDD. D'autres contrats du même type seraient signés pour remplacer des employées, en congé de maternité, sur des vols sur lesquels elles n'étaient pourtant pas initialement prévues.