La localité d'El Hammar, située dans la partie supérieure de la ville de Gdyel, se trouve dépourvue des plus importantes infrastructures indispensables à la vie quotidienne des citoyens, telles que les dispensaires et les marchés couverts, et ce, bien qu'il y ait de grands espaces inoccupés, pouvant servir à la construction de telles infrastructures. Les habitants des quartiers de cette localité qui représentent près de 15 mille personnes, sont donc contraints à emprunter des clandestins ou à traverser de longues distances à pied pour arriver au dispensaire situé sur la route de Sidi Benyebka, au marché quotidien de fruits et légumes limitrophe ou encore à celui situé à Gdyel centre. Cette situation commence à peser lourd sur les habitants d'El Hammar. Selon leurs déclarations: «Nous endurons énormément de désagréments, en l'absence d'infrastructures et de services nécessaires à notre vie quotidienne. Dans cette localité, on ne trouve ni dispensaire, ni marché. Il est insensé de traverser de longues distances pour une simple visite médicale ou une simple injection ou de payer 50 DA pour emprunter un clandestin afin d'aller au dispensaire ou au marché. Faire son marché quotidien est un calvaire pour nous tous», dira R. El Hadj, un habitant de la cité des RHP, région A. Le membre d'un comité de quartier, ayant refusé de dévoiler son identité, dira: «La cité des 39 logements, réalisée par une agence immobilière, se trouve à proximité d'un terrain libre, pouvant accueillir un dispensaire ou un marché couvert.» Puis d'ajouter: «Nous avons demandé, depuis l'ancien mandat de l'APC, la réalisation d'infrastructures au niveau de la localité d'El Hammar, appelée actuellement la cité El Nasr, mais, à ce jour, nous n'avons vu aucun projet réalisé, mis à part celui des routes dont certains quartiers ont bénéficié et d'autres non. Cependant, nous attendrons toujours ce qui nous a été promis de la part des responsables.» Mimoun Boumedienne, le président de la commune de Gdyel affirmera: «Nous traçons annuellement, au niveau des commissions relevant de l'APC, des programmes de développement, selon le budget annuel de la commune, qui ne dépasse pas les 7 milliards, en prenant en considération les projets les plus importants et indispensables au quotidien des citoyens. Cependant, nous ne pouvons pas réaliser un projet qui peut peser sur notre budget dont une part est destinée au payement des employés, couvrir les frais de gestion, et l'éclairage public.» Notre interlocuteur ajoutera: «Nous sommes contraints, la plupart du temps, d'avoir l'aide des autorités de la wilaya et de préparer des fiches techniques pour obtenir leur accord, en ce qui concerne le financement des projets et pouvoir ainsi réaliser les infrastructures dont les citoyens ont le plus besoin.» Concernant les revendications des citoyens, le président de l'APC précisera: «Concernant le dispensaire, cela ne ressort pas des prérogatives de la commune, ceci étant un projet sectoriel qui dépend de la direction de la santé. Quant au marché couvert, la question sera abordée et proposée aux membres élus de l'APC, pour étudier la possibilité de sa réalisation.»