Des élèves ont été témoins, en fin de semaine dernière, à la cité des Pins, à une agression à l'arme blanche, perpétré par un jeune sur un élève à la sortie de l'école Miri-Ahmed, annexe du CEM Abderrahmane Mira, situés aux Planteurs. La victime, inscrite en première année moyenne, a été poignardée à la cuisse gauche par le frère d'un camarade. Voilà qui relance la question de la violence dans et autour des établissements scolaires, à seulement trois semaines de la rentrée 2009-2010. Surtout que cela arrive après l'annonce de l'ouverture de postes budgétaires pour des agents de sécurité. Selon des témoins, «Belkharoubi Houari, âgé de 15 ans, élève en 1ère année moyenne au collège Abderrahmane-Mira, a été agressé physiquement par le frère d'un camarade, au niveau de la cuisse. L'enfant est resté ainsi longtemps à combattre seul ses douleur jusqu'à ce que son père soit venu pour l'évacuer au dispensaire de Cheikh Bouamama (ex-El-Hassi) où l'on a décidé de le transférer au service de la médecine légale du CHUO.» La victime, elle, déclare à ce sujet: «Je venais de sortir de l'école Miri-Ahmed, une annexe du collège. J'étais seul et mon agresseur a saisi l'occasion pour m'enfoncer un couteau au niveau de la cuisse. Pourtant je ne suis pas le genre de personne à chercher des problèmes. Le médecin qui m'a ausculté m'a donné une dispense de toute activité pour une durée de 15 jours.» Pour M.H., professeur de maths, «le phénomène de la violence scolaire a pris beaucoup d'ampleur ces derniers temps, vu l'absence de la sécurité au sein des institutions scolaires. Quant au cas de Belkharoubi Houari, le problème est loin du milieu scolaire, étant donné que l'incident s'est produit à l'extérieur de l'établissement». Un autre enseignant, de sciences sociales, dira: «Tout ce que je peux dire est que ce phénomène n'est pas nouveau dans le milieu scolaire, ces violences y étant apparues après les années quatre-vingt-dix, phénomène dû à mon sens à l'exode rurale.» «L'élève Belkheroubi est d'apparence calme. Nous n'avons rien à dire sur sa bonne conduite à l'école. L'incident nous a vraiment touchés car l'élève ne mérite pas ce qui lui est arrivé», témoigne une adjointe de l'éducation. Ch. Habib, agent de sécurité au collège, indique: «Le phénomène de la violence ne s'arrête pas là. On enregistre des agressions commises par des intrus dans l'enceinte même de l'établissement. Cela sans parler de ces jeunes qui bombardent les classes avec des jets de pierres.» Les collégiennes, elles, rapportent qu'elles ne peuvent plus se regrouper devant leur établissement, même pour attendre l'heure d'entrée, ce qui est confirmé par des parents d'élèves qui demandent «plus de sécurité dans et autour de l'institution scolaire». A la direction de l'établissement, aucune déclaration n'a été faite car soumise à une autorisation de la direction de l'éducation. Pour rappel, le ministère de l'Education nationale avait annoncé l'ouverture de 400 postes d'emploi pour des agents de sécurité devant assurer la surveillance dans et autour des établissements scolaires, une décision qui n'est toujours pas appliquée. «On doit attendre certainement qu'il y ait meurtre comme l'année dernière aux Amandiers pour Qu'ils se décident enfin à agir», dira un parent d'élève.