Alors que la wilaya d'Aïn Témouchent s'apprête à célébrer la Journée mondiale et arabe de l'Habitat, les citoyens résidant à la cité des 270 Logements à Aïn Tolba, relevant de la daïra de Aïn Kihel, ont été surpris de voir débarquer un huissier de justice chez cinq (5) de leurs voisins. Cet officier chargé d'exécuter les décisions judiciaires, a été mandaté par la direction générale de l'OPGI de la wilaya d'Aïn Témouchent, pour sommer cinq (05) locataires récalcitrants à régler leurs loyers, restés impayés depuis plus de cinq (05) années, autrement dit 60 mensualités. «Le moment était plutôt mal choisi pour ces locataires d'un statut social des plus démuni», nous dira K. Mohamed ouvrier agricole, selon lequel «le moment d'angoisse passé, cette visite inopinée les a rendus plutôt furieux contre leur bailleur (OPGI)». De son côté, l'intérimaire du DG de l'OPGI, M. Khellafi en l'occurrence, que nous avons rencontré en marge de l'événement consacré à la journée mondiale et arabe sur l'Habitat, organisé à la Maison de la Culture d'Aïn Témouchent, a bien voulu s'expliquer: «La procédure lancée par l'OPGI, par le biais de la voie judiciaire, vise à recouvrer les loyers impayés depuis plusieurs années. Pour le moment, une trentaine (30) de locataires sont ciblés à l'échelle de la wilaya, à raison de 7 à 10 cas récalcitrants par daïra, en attendant de s'étendre au reste des huit (8) daïras.» Interpellé à propos des sous-locations et autres désistements passés en douce par les locataires titulaires des baux, via les courtiers du marché informel, parmi eux certaines agences immobilières, le même responsable nous dira: «La direction de l'OPGI a recensé 50 cas poursuivis en justice, dont deux déjà expulsés dans la commune de Terga.» On vient d'apprendre par ailleurs, que parmi ces deux cas, le premier est un locataire qui a été déchu de son bail, alors que le second est un sous-locataire, qui avait «acheté les clés» au titulaire du bail, lequel n'en aurait pas été déchu pour autant.