Un collectif d'habitants de Haï Khemisti tient à faire part de sa vive inquiétude quant à la dégradation du réseau d'assainissement. Le spectre des maladies à transmission hydrique plane réellement et fait craindre le pire, nous dit-on, en raison des eaux usées refoulées. «Les travaux ont été entamés, il y a de cela neuf mois, mais depuis deux mois ils sont à l'arrêt», dira Messaoud Djillali, un représentant des habitants signataires d'une correspondance adressée aux autorités locales pour les alerter sur le danger qui menace. L'inquiétude des habitants de la rue Bakhti Nouba Ex-rue Carrula, à Haï khemisti, est d'autant plus grande du fait que les eaux usées traversent une bonne partie du secteur et passent à proximité du CEM et de l'école primaire. A ce propos, Bachir Kaidi, un autre habitant, fera remarquer «nous craignons qu'une interconnexion entre eau potable et eaux usées ne rende la situation plus grave, nous vivons sous la menace d'un problème de santé publique». Les multiples correspondances, adressées principalement au président de l'APC et au chef de Daïra de Bir El-Djir, ne semblent pas avoir eu un écho favorable. De leur côté, les services techniques de l'APC soutiennent que «les travaux ont effectivement été interrompus ces dernières semaines en raison des fortes précipitations qui ont traversé toute la région mais, suite à notre visite sur site, un plan de travail a été établi et une enveloppe financière dégagée pour terminer les travaux dans les plus brefs délais». Cela étant, notre interlocuteur tiendra tout de même à préciser que «les travaux de bitumage ne seront pas entamés tant que tous les intervenants, tels que la SEOR et la Sonelgaz entre autres, n'auront pas terminé l'installation de leurs équipements». Le problème de la remise en état de la voirie reste, en effet, le souci majeur des services communaux qui veulent intervenir seulement une fois tous les travaux d'assainissement achevés. Les habitants de la rue Carrula à Haï Khemisti insistent sur le branchement des égouts au réseau central. L'ancien réseau existant est dans un état de dégradation très avancée, «il date depuis plus de vingt ans» disent les habitants. Par ailleurs, on apprendra que suite aux dernières pluies qui ont fait ressortir de nombreuses défaillances dans les différents réseaux d'assainissement, des enveloppes financières importantes ont été allouées à certaines localités telles que El Barki qui vient de bénéficier d'un financement pour le réseau d'assainissement et de voirie. Le choix des entreprises reste toutefois la source de tension entre divers services selon certaines indiscrétions.