Transférés une première fois, l'année dernière à partir du CEM Berrogag Laâredj du quartier El-Badr, réputé surpeuplé, vers le vieux CEM Medjadji, où des classes ont été mises à leur disposition, de nombreux élèves admis cette année, au nouveau CEM de Haï Salam II, ne sont pas encore arrivés au bout de leur peine, faute de transport scolaire d'accompagnement. Ces élèves qui ont déjà trop souffert durant l'année scolaire écoulée, à force de faire la navette entre ce dernier établissement et leurs lieux de résidence sitéus à des kilomètres, viennent d'être admis au nouveau collège, inauguré récemment à Hai Salam II. Pourtant, ceux qui croyaient être au bout de leur peine, auront vite déchanté, du moment qu'aucun moyen de transport scolaire n'est mis à leur disposition, alors qu'ils trimballent à longueur de journée des cartables trop lourds à porter, les plus à plaindre étant les filles. Devant cette défaillance du transport scolaire, ces élèves sont maintenant obligés de parcourir des kilomètres à pied, ce qui les expose aux dangers de la route et à d'autres phénomènes naturels, alors que l'hiver est à nos portes. Pour éviter d'arriver en retard, certains d'entre eux n'hésitent pas à prendre un dangereux raccourci, lequel traverse une forêt investie souvent par des délinquants. «D'ailleurs, pas plus tard que la semaine dernière, une collégienne âgée de 15 ans et à laquelle se sont attaqués des jeunes voyous, a été sauvée de justesse par des citoyens accourus à son secours», nous a affirmé sa mère, venue accompagnée d'autres parents d'élèves, à notre bureau de Saïda. «Nous interpellons les autorités locales, en premier lieu, la direction des Transports, pour les prier d'affecter quelques bus à nos enfants et assurer leur navette entre les quartiers dénommés «Frères Seddik», «Nouveau et Ancien Badr», «Riadh» et «05 Juillet» où nous habitons, et le CEM de Haï Salam II, pour sécuriser leur scolarité et leur permettre de poursuivre leurs études dans de meilleures conditions», ont-ils conclu. On apprendra par ailleurs, que certains parents d'élèves envisagent déjà de faire changer d'établissement à leurs enfants ou carrément de les retenir à la maison s'il s'agit de filles, «pour sauvegarder notre «Horma», que nous sentons de plus en plus menacée par ces conditions de scolarisation, que nous renions», nous dira B. Hadj, un retraité de la société des eaux minérales.