Une usine de matelas et de salons dits «marocains», sise à la cité Dahlia au faubourg El-Kiffane, dans la périphérie nord-ouest de Tlemcen, a été hier après-midi, la proie des flammes, dans lesquelles ont péri atrocement brûlées, cinq victimes âgées de 18 à 45 ans, dont quatre jeunes ouvrières. Le feu a pris, semble-t-il, suite à un court-circuit dans cette usine où étaient stockées, outre des produits finis, des matières premières à base de tissu et de mousse synthétiques servant à la confection des matelas et des salons marocains facilement inflammables. Ses trois issues qui, habituellement, sont fermées par des portes métalliques, n'auraient pu être franchies par les victimes, prénommées respectivement Sarah, Ikram, Touria, Latifa et Hamza, leurs noms patronymiques n'ayant pas été communiqués par nos sources. Cinq corps atrocement brûlés ont été retirés des décombres par les secouristes de la Protection civile alertée peu après le départ du foyer d'incendie. Entre-temps, il leur a fallu plusieurs heures d'effort pour arriver à circonscrire le sinistre qui menaçait de se propager au voisinage. L'ampleur du drame a fait accourir sur les lieux les autorités locales, à leur tête le wali, Nouri Abdelouahab, et le directeur de la Sûreté de wilaya. Ce terrible incendie n'est pas sans nous rappeler les méfaits de l'économie souterraine dont des dizaines d'ouvriers et d'ouvrières ont été les victimes au printemps dernier à Rabat (Maroc) et qui n'avaient pu échapper à leur fin tragique parce que les issues étaient condamnées par des portes blindées.