Le Conseil national de la santé publique (CNSP) proteste contre la situation qui prévaut actuellement chez les travailleurs de la santé, notamment en ce qui concerne la finalisation tardive de leur statut particulier et leur situation salariale déplorable. Le Conseil national de la santé Publique proteste contre le projet de statut particulier, élaboré par la commission compétente au ministère de la Santé. Ce projet n'a pas pris en considération le processus de négociations avec les représentants de la commission nationale du CNSP/SNAPAP. De ce fait, le syndicat SNAPAP indique que «cet avant-projet n'a qu'une vision unilatérale qui met les personnels de la Santé dans une position socioprofessionnelle difficile». Le président du syndicat, membre de l'intersyndicale autonome de la fonction publique, a menacé, hier, lors d'une conférence de presse à Alger, de recourir à la grève et d'aller vers un mouvement de protestation à partir du 26 octobre. Pour durcir le ton, le CNSP/SNAPAP décide d'appuyer son action par un rassemblement au niveau du ministère de la santé et de la population. Ce n'est pas la première fois que le SNAPAP/Santé menace de faire grève. Auparavant, nombre de problèmes ont été négociés entre les représentants du ministère et ceux des paramédicaux par le biais d'une concertation entre les deux parties, dans les années 2001, 2002,2003 et 2004. Les objectifs de ces négociations étaient, entre autres, l'élaboration des statuts particuliers et des régimes indemnitaires des différents corps de la Santé, la titularisation des vacataires par l'ouverture de nouveaux postes budgétaires, une augmentation des salaires des fonctionnaires par l'abrogation de l'article 87 bis, la création d'un conseil national de l'ordre des paramédicaux, le réajustement des salaires, le versement d'une prime mensuelle de performance, d'une prime de zone, lorsque les travailleurs exercent loin de leurs lieux de résidence, et le versement d'une prime de sujétion destinée à couvrir certains risques professionnels inhérents à la profession. En outre, le syndicat a dénoncé également l'insalubrité qui caractérise les hôpitaux et les centres de santé à travers le pays. Par ailleurs, le CNSP/SNAPAP a rejeté en bloc la circulaire d'Ouyahia qu'il qualifie de provocatrice pour avoir refusé l'effet rétroactif des primes et indemnités. L'instruction du Premier ministre, adressée aux départements ministériels, a suscité un tollé général dans le camp du personnel de la fonction publique. Le volet qui a choqué, et le plus décrié par les fonctionnaires de manière générale, est celui relatif à la date d'application des décrets en question. En effet, selon l'instruction, la date d'effet des décrets exécutifs portant régimes indemnitaires des différents corps de fonctionnaires correspond à la date de leur publication au Journal officiel.