Le ministre français de la Culture s'est dit prêt à mettre un terme à un différend qui oppose autorités égyptiennes et françaises, relatif à la restitution de fresques d'un tombeau égyptien supposées volées dans les années 1980 et déposées actuellement au Musée du Louvre. Le secrétaire général du Conseil suprême des antiquités égyptiennes, Zahi Hawass, avait affirmé que l'Egypte romprait ses relations avec le Louvre si le prestigieux Musée refusait de rendre ces fragments de fresques. En guise de représailles, le Conseil suprême des antiquités égyptiennes a décidé d'interdire au Musée du Louvre de mener des expéditions archéologiques en Egypte. Déjà, l'Egypte a suspendu une excavation commanditée par le Louvre à la nécropole de Saqqarah. Le Caire a de plus annulé une conférence que devait prononcer, en Egypte, un conservateur du Louvre. Selon les autorités égyptiennes, les cinq fragments de fresques ont été dérobés dans un tombeau de la vallée des Rois, près de Louxor, dans les années 1980. Selon le Conseil suprême des antiquités égyptiennes, le Louvre a acquis ces fragments de fresques en 2008. De son côté, le Louvre affirme avoir acquis ces œuvres «en toute bonne foi». La direction n'a pas exclu de remettre les pièces s'il est bel et bien prouvé qu'elles ont été volées. Toutefois, la décision de rendre, ou pas, les antiquités ne relève pas que du musée: elle doit également être approuvée par la Commission scientifique nationale des collections des musées de France. Pour Zahi Hawass, cette entreprise de réclamation d'œuvres n'est pas une première: le secrétaire général du Conseil suprême des antiquités égyptiennes a entrepris de ramener dans son pays des artefacts tels que le buste de Nefertiti et la pierre de Rosette. Le buste trône dans la collection du Berlin's Egyptian Museum et la pierre de Rosette, «précieuse clé de l'énigme des hiéroglyphes» repose au British Museum, à Londres depuis 1802.