Il n'y a plus un seul quartier dans la ville d'Oran où les artères ne sont pas dans un état déplorable. On peut facilement observer à travers les 12 secteurs urbains, des routes endommagées, suite, bien sûr, aux différentes opérations de réfection des voiries et du bitumage qu'entreprennent les services de la commune, et qui, en r&alité, ne sont que gaspillage de deniers publics. En effet, les routes de la commune d'Oran, tout comme celles des autres communes de la wilaya, se trouvent dans un état de dégradation très avancé, et ce, malgré les opérations d'aménagement des routes dont plusieurs cités ont bénéficié. Mais ce qui fait empirer les choses, ce sont les chutes de pluie. En effet, quelques gouttes suffisent pour aider à dévoiler la mauvaise gestion ainsi que la politique du bricolage qui règne sur les travaux de réfection des voiries, au niveau des 12 secteurs urbains, relevant de la commune d'Oran et qui consomment des milliards de dinars, pour un résultat qui n'est pas très appréciable pour les citoyens des différents quartiers, tels que Sidi El Houari, El Hamri, Fillaoucène, Sidi Okba, El Amir… et la liste est encore longue. Selon l'un des citoyens, habitant la rue Bouhalouane Kaddour, ex-Sanchidrian: «Dans notre quartier, l'état des routes est très désolant, surtout lorsque la pluie tombe, laissant sur son passage d'énormes flaques d'eau, sans compter toutes les ordures que les eaux de pluie charrient et que nous sommes obligés de ramasser nous-mêmes, et ce, en l'absence totale des autorités locales. Il faut savoir aussi que les rues de notre quartier n'ont pas bénéficié de réhabilitation, depuis belle lurette.» El Hachemi Houari, habitant la cité de Fillaoucène, avancera: «La détérioration des routes, au niveau de notre quartier, est à l'origine de plusieurs problèmes quotidiens, entre autres les fosses et les trous répartis un peu partout et qui se remplissent complètement d'eau, à chaque chute de pluie. Ajouter à cela les mauvaises odeurs qui en résultent et qui attirent toutes sortes d'insectes.» M.Z., elle, habitant la cité Sidi Okba, ex-Saint Antoine, dira: «Dans cette cité, les fosses ne manquent guère et ceci confirme bien la mauvaise gestion des travaux d'aménagement, effectués dernièrement. La situation se dégrade encore plus, au moment où la pluie tombe en laissant des flaques d'eau. On a l'impression de voir des routes, transformées en lac» Par ailleurs, M. Aït Merar, le délégué de la division de la voirie et de la circulation dans la commune d'Oran, déclarera: «La priorité est donnée à la réfection des routes. D'ailleurs, nous avons déjà entamé une opération d'aménagement des routes au niveau de plusieurs quartiers de la commune, tels que Es-Seddikia et Gambetta, et ce, en attendant qu'il y ait d'autres opérations destinées aux quartiers des différents secteurs urbains, El Makkari, El Amir, Sidi El Houari, dans les jours à venir. Cette opération s'inscrit dans le cadre de l'aménagement de 100 kilomètres de routes dans la commune.»