Un état d'agitation règne au sein de plusieurs institutions scolaires, après l'annonce faite par les directeurs de ces établissements, quant à refuser les élèves ayant fait des recours après avoir été renvoyés. La raison invoquée est la surcharge des classes dans lesquelles le nombre de scolarisés dépasse souvent les 47 élèves. Résultat, des centaines d'élèves sont privés de scolarité, selon certains directeurs, et ce, en dépit de la note ministérielle qui est très explicite et qui donne le droit à la scolarité à tous les recalés du bac 2009. Le surveillant général du lycée Commandant Ferradj, a révélé: «Le lycée subit une grande pression et le nombre de scolarisés a atteint 1244, pour 33 salles, c'est-à-dire, une moyenne de 47 élèves par classe, le tout encadré par un seul surveillant général. Cette situation a crée une grande confusion chez les professeurs, notamment ceux enseignant les matières essentielles aux élèves de terminale.» Puis ajoutera: « les réformes apportées par le ministère habilité, visaient à placer 20 élèves par classe et un surveillant général pour 500 élèves. Sauf que nous sommes en train de vivre tout le contraire et cela risque d'avoir un impact quant à l'assimilation chez les élèves, surtout concernant les candidats au baccalauréat. De ce fait, nous sommes contraints, suite à cette surpopulation, de refuser les élèves désirant rejoindre notre établissement. Il ne faut pas oublier aussi que l'établissement reçoit, chaque année, les élèves venant de 6 CEM, ajouter à cela, leur nombre qui ne cesse d'augmenter, d'année en année. Si cette situation persiste, toujours en l'absence des autorités habilitées, les conséquences se refléteront, sûrement, sur les résultats des élèves. Les professeurs, eux aussi, éprouveront des difficultés, quant à faire parvenir les cours aux apprenants, qui, à leur tour, se verront dans l'obligation de prendre des cours de soutien.» Ce même interlocuteur continuera à dire: «45% des élèves résident loin de l'établissement, ce qui les oblige à rester dans la rue, entre les séances du matin et celles de l'après-midi, vu que la cantine ainsi que le transport scolaire sont absents. Pourtant, il semble qu'un bus pour la solidarité scolaire soit disponible, au sein de la commune.» D'une autre part, un élève préférant gardé l'anonymat, déclarera: «J'habite à Sidi Chami et je viens d'essuyer un net refus de la part du lycée de la localité, à cause de l'encombrement des classes. Actuellement, je suis au lycée Commandant Ferradj à Es-Sénia et cette situation m'afflige beaucoup, vu que je ne rentre à la maison qu'à 19h, et je crains le pire avec l'arrivée de l'hiver.» Puis ajoutant: «Pour alléger les classes, les professeurs ont tendance à renvoyer les élèves pour la moindre erreur, pour un livre oublié, par exemple.» Par ailleurs, un professeur d'histoire- géographie au lycée Hamou Boutlelis, confirmera: «7 lycées à Oran sont concernés par cette surpopulation, dont celui où j'enseigne et qui connaît une moyenne de 47 élèves par classe. Sur ce, il ne faut pas s'attendre à de bons résultats, dans un climat pareil. Par conséquent, les directeurs ont décrété des directives permettant de refuser les dossiers de nouveaux élèves, tels les recalés du baccalauréat, en attendant que les classes spéciales, annoncées par la direction de l'Education, à l'instar, du lycée Mustapha Haddam.» En controverse, une source de la direction de l'Education précisera: «Concernant cette surcharge, la situation est en cours d'étude, et la direction attend la réception d'un nombre important d'infrastructures, durant les semaines à venir.»