Le déferlement des élèves inscrits en première année dans les CEM, d'une part, et le retard dans les délais des projets de réalisation des infrastructures scolaires, d'autre part, semblent être à l'origine de la surcharge des salles de classes dans la wilaya de Laghouat. Pour cette année scolaire 2008/2009, le nombre d'élèves scolarisés dépasse les 100 000 inscrits. Environ 56 000 sont inscrits au primaire, 39 000 au CEM et 13 800 au lycée. Le nombre d'enfants inscrits en classes préparatoires avoisine les 5 000 enfants. Un pallier qui souffre d'ores et déjà de manque de moyens et d'équipements pédagogiques spécifiques. Le déferlement des élèves inscrits en première année dans les CEM, d'une part, et le retard dans les délais des projets de réalisation des infrastructures scolaires, d'autre part, semblent être à l'origine de la surcharge des salles de classes dans la wilaya de Laghouat. Selon les sources de Liberté, une vingtaine de CEM répartis sur treize communes de la wilaya souffrent d'un déficit chronique en infrastructures d'accueil. Raison principale de la surcharge des salles de classes existantes. Pour pallier le déficit, la tutelle a prévu l'extension de quelques infrastructures existantes pour la réalisation d'une quarantaine de salles de classe. Un état de fait qui a contraint la tutelle à se rabattre sur les écoles primaires et y ouvrir des annexes. Ce qui constitue souvent une source de problèmes d'encadrement, d'équipements pédagogiques et de mauvaise gestion. Il faut dire que le recrutement de plus de 250 nouveaux enseignants dans différentes spécialités pour ce palier a comblé relativement une partie du déficit en encadrement. Comme chaque année, aucun établissement de la commune de Hassi-R'Mel n'a échappé au manque criard d'enseignants et d'infrastructures d'accueil. La surcharge des classes a atteint parfois la cinquantaine d'élèves. Du fait que l'école M'Barek-El-Mili soit dépourvue de poste budgétaire pour le recrutement d'un enseignant, nous dit-on, on a regroupé deux classes d'élèves de quatrième année dans une même salle conçue initialement pour une trentaine d'élèves. Le CEM Ahmed-Benziane, situé à la cité OPGI de Hassi-R'Mel, a accueilli pour cette année scolaire 26 divisions au moment où cet établissement ne compte que 16 salles de classes, soit un déficit de 9 salles d'où une surcharge des classes. Le projet de réalisation d'une infrastructure d'accueil des élèves en internat au CEM de Sidi-Bouzid, au nord-ouest de Laghouat, n'a pas vu de début de travaux à ce jour. Ce qui pénalise une fois de plus les quelque 230 élèves contraints de parcourir des dizaines de kilomètres pour rejoindre leurs classes. À cela s'ajoute le déficit de transport, de chauffage, d'éclairage… dans beaucoup d'écoles à travers la wilaya de Laghouat. Ainsi, les élèves qui s'y rendent chaque jour grelottent de froid. Ce qui les oblige, affirment les parents, à garder leur manteau en classe. C'est aussi l'une des raisons d'absentéisme. Cette situation est due aux faibles moyens financiers des communes qui ne permettent pas d'intervenir pour la maintenance quotidienne et les réparations nécessaires au niveau des infrastructures relevant de leur territoire. Le déficit nettement sensible dans les lycées de la wilaya de Laghouat a contraint les directeurs d'établissements à augmenter le volume horaire des enseignants. Ainsi, ces derniers devront accomplir des heures supplémentaires, notamment ceux appelés à dispenser les cours en sciences humaines, nous dit-on. Ce qui n'est pas sans conséquences fâcheuses sur le rendement de l'enseignant. Un état de fait qui se solde par des contre-performances lors des examens de fin d'année. Les déficits énormes enregistrés par les établissements scolaires se répercuteront sans aucun doute sur la qualité de l'enseignement. Ils sont, en partie, la cause principale des contre-performances enregistrées lors des examens ces dernières années. BOUHAMAM Arezki