L'école primaire Bouamama 01, portant le nom de Hanesta Mansour et relevant du secteur urbain de Bouamama, se trouve dans une situation déplorable, une semaine après la rentrée scolaire, vu la grande surcharge des classes dans lesquelles le nombre d'élèves a atteint les 52 élèves. Il a donc été décidé d'avoir recours à la double vacation et la matinée du samedi, en principe journée de repos, a été sacrifiée pour dispenser les cours, ce qui a engendré une grande déception auprès des parents d'élèves qui se sont alors plaints de l'état dans lequel se trouve cette école, notamment les familles pauvres qui attendent toujours l'aide accordée par le ministère de tutelle, en faveur des familles démunies, telle que la prime, le cartable et les livres scolaires. Les enseignants de cette école souffrent aussi de cette situation et s'interrogent sur les résultats à réaliser dans de telles circonstances. Un enseignant nous dira à ce sujet: «Nous dispensons des cours à plus d'une cinquantaine d'élèves dans une même salle et les enseignants sont obligés de se relayer, pour donner leurs cours, ce qui a fait que nous sommes obligés de travailler, le samedi, et diminuer ainsi de la pression et de la surcharge des classes.» Certains enseignants rapporteront aussi que, dans de telles conditions, ils ne peuvent s'attendre à réaliser de bons résultats. Ces mauvaises conditions risquent au contraire d'avoir de mauvaises conséquences sur les élèves. D'autre part, des sources relevant du même établissement, rapporteront que l'école compte 12 locaux dont 03 ont été consacrés aux élèves du CEM Ben Allal, situé dans la même cité, vu la surcharge dont souffre aussi cet établissement. Ce qui a davantage compliqué la situation, ce sont les 800 élèves qui se sont retrouvés alors obligés de partager les 09 autres salles. Tel est le cas de plusieurs établissements dans le secteur urbain de Bouamama et les causes ont été renvoyées, selon nos sources, à la nouvelle réforme et au manque d'établissements. Nous nous sommes arrêtés, hier, devant les plaintes des familles démunies, ayant frappé aux portes de cette école, et ce, afin de se renseigner quant aux raisons pour lesquelles leurs enfants ont été privés des aides destinées aux démunis dont la prime de scolarité, estimée à 3000 Da, le cartable et les livres scolaires, tel qu'indiqué par un parent d'élève: «C'est pour la 5ème année consécutive que mon fils est privé de cette prime scolaire et n'était les âmes charitables qui m'ont aidé, je n'aurais jamais pu envoyer mon enfant à l'école.» Une autre parente d'élève affirme avoir déposé le dossier, concernant cette prime, depuis le début de la rentrée scolaire, mais qu'elle n'a été sa surprise, lorsque son fils n'a pu bénéficier ni du cartable, ni de la prime de 3000 Da et encore moins des livres. Et c'est en tentant de savoir les causes de ce refus qu'on lui apprend que son fils ne figurait pas sur la liste des bénéficiaires, ajoutant que les enseignants ont obligé les élèves à ramener leurs affaires scolaires, tout au début de l'année scolaire.» Des sources, relevant de la même école, ont affirmé que la direction de l'éducation a déterminé le nombre des bénéficiaires de la prime à 235 élèves, parmi les 800 dossiers déposés. Il faut savoir que la loi ministérielle rapporte que les bénéficiaires de cette prime doivent aussi bénéficier de la gratuité des livres, donnant ainsi la priorité aux victimes du terrorisme et aux orphelins, sauf que cette aide ne peut suffire à toute l'école, ce qui fait que les responsables de l'école sont incapables de répondre à toutes les demandes, même si les conditions sont toutes réunies, c'est-à-dire, présenter une déclaration sur l'honneur que les deux parents ne travaillent pas, un extrait de naissance et une copie de la carte nationale d'identité. A noter d'autre part que le directeur de l'éducation avait affirmé, dans un premier temps, que le budget alloué à cette prime ne pouvait suffire à tous les enfants nécessiteux, or, le nombre d'élèves scolarisés augmente chaque année et le quota est toujours le même depuis 05 ans. Pour rappel, ils sont 85.000 à bénéficier, à chaque rentrée scolaire, de cette aide.