Malgré les efforts consentis ces dernières années par l'Etat pour le rétablissement de leurs équilibres budgétaires, des communes à faible revenu se maintiennent toujours à un niveau de déficit très élevé dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès. Et pour cause: durant l'exercice de l'année 2007, sur les 52 communes que compte la wilaya, 38 municipalités présentaient un solde négatif respectivement aux chapitres fonctionnement et équipement. S'agissant du volet fonctionnement, le rapport établi par la Direction de l'administration locale souligne que les dettes des municipalités auprès du secteur public sont massives. Les créances auprès de la Sonelgaz ont atteint plus de 7 milliards de centimes soit 23,74%, en parallèle des dettes envers l'ADE (Algérienne des eaux) qui ont atteint aussi des milliards de centimes, 20,56% plus précisément, tandis qu'un taux de plus 2 milliards de centimes représentent les créances envers Algérie Télécom et la CNAS. Par ailleurs, et concernant le volet équipement, des créances ont été relevées aussi lors de l'exercice 2007. Les 38 communes sont endettées envers l'ANEP, l'agence du contrôle technique et d'autres instances privées. Les créances ont été estimées à plus de 8 milliards de centimes. Et, à l'exception de 14 communes qui ne sont pas concernées, une grande partie des dettes a été régularisée par les services du fonds commun des collectivités locales (FCCL) à échelle de 28 milliards de la somme globale estimée à plus de 31 milliards de centimes, soit 90%, le reste des créances devant être régularisé après l'accord de la tutelle. Le nombre des municipalités endettées est ainsi important. Pourtant, ces dernières années, un plan de redressement considéré comme un outil de restructuration de l'institution communale, confié à une commission de diagnostic et de suivi, a été mis en œuvre dans le but d'établir un relevé détaillé de toutes les factures en instance de paiement (redevances d'eau, d'électricité, de gaz et de téléphone, fournitures diverses de fonctionnement des services…), à commencer par la mise en place d'un plan de gestion des ressources humaines, à travers l'installation du personnel qualifié (secrétaires généraux, ingénieurs, architectes, chefs de bureau, etc.), la revalorisation du patrimoine communal afin d'améliorer les finances locales et les recettes acquises des redevances d'eau, ainsi que la réorganisation totale des services administratifs et techniques pour une meilleure prise en charge de l'activité municipale. Alors que l'objectif tracé, il y a quelques années, était de réduire le nombre de communes endettées à 20 municipalités, on se retrouve aujourd'hui avec 38 communes déficitaires.