Les distributeurs automatiques de billets installés dans les postes ne servent plus que de décors et la carte à puce censée faciliter leur utilisation, doit être rangée au rayon des souvenirs par les usagers d'Algérie poste, qui réclament le retour au carnet de chèques, mais n'arrivent pas à l'obtenir. «La carte à puce ne sert à rien», nous disent de nombreux usagers de la poste, que ce soit à Tissemsilt, Théniet El-Had ou Bordj Bounaâma. «Les lenteurs inexpliquées dans l'établissement des carnets de chèques, qui mettent parfois plus de 19 mois, pour parvenir aux demandeurs, ajoutées à l'indisponibilité des imprimés des chèques de secours, que l'usager est obligé de se procurer souvent chez le buraliste du coin, ne plaident pas en faveur de cette institution», nous déclarait, jeudi dernier, un retraité de l'enseignement, qui poireautait dans une file d'attente longue comme un jour sans pain, avant d'arriver au guichet de paiement. Par ailleurs, une nouvelle difficulté doit être intégrée dans la culture des usagers: gare à celui ou celle dont la signature du chèque remis ne correspond pas à la griffe visualisée à l'écran et qui est celle de sa signature d'origine. Si les deux signatures ne correspondent pas, la demande de paiement est rejetée par le préposé. Comme pour tout arranger, les chèques guichet, auxquels ont recours les usagers en mal de chéquiers, ne sont admis qu'au niveau des agences postales, où le titulaire dispose du carton de retrait à vue. Un vieux carton exhumé pour la circonstance et dont la signature doit également correspondre à celle apposée sur le chèque guichet. Bref, en dépit des efforts déployés par les agents d'Algérie poste, l'angoisse grandit chez ses clients à Tissemsilt et dans sa région.