La commune de Béni-Ouarsous, relevant de la daïra de Remchi, enregistre un énorme déficit en matière d'habitat et les potentialités recensées dans ce secteur vital sont quasi inexistantes, mis à part les 30 logements sociaux érigés à Bordj Arima, chef-lieu de cette commune, tandis que 160 attributions ciblent essentiellement l'habitat rural. Par contre du côté du logement social participatif (LSP), les coûts sont devenus tellement dissuasifs qu'aucune réalisation n'y a été faite à ce jour. Ce déficit a contraint de nombreux citoyens à recourir à la construction illicite, pour abriter leurs familles, en attendant que la commune soit dotée de quotas social ou rural. Elles seraient maintenant bien 800 familles à s'abriter dans des constructions précaires où l'exiguïté et la promiscuité y vont de paire. Les habitants des différentes bourgades de Béni-Ouarsous se sentent donc marginalisés jusqu'à ce jour: «Nous ne demandons pas la lune, nous voulons seulement quitter ces abris précaires, où les conditions de vie les plus élémentaires y font défaut pour préserver notre «horma», dira G. Bounouar, un quinquagénaire adossé à sa bicoque. «Toutes ces familles, nous dit-il, rêvent de disposer simplement d'un toit décent, qui puisse les abriter contre le froid en hiver et la canicule en été.» D'autres vivant en nombre, ne demandent qu'à abandonner l'unique pièce dont ils disposent à leurs frères en âge de se marier. Mais, ils ne peuvent le faire faute d'espace, à l'image de ce jeune père de famille ayant deux enfants à charge et qui décrit la situation vécue par les membres de sa famille: «Nous nous entassons, pêle-mêle, dans la maison familiale, qui a du mal à contenir tout le monde: les parents, le frère et la sœur lycéens, ainsi que les deux autres frères, mariés et leurs enfants». A la question de savoir quelle formule d'habitat pourrait lui convenir, notre interlocuteur répliquera: «Dans la situation difficile où je me trouve, la formule importe peu pour moi, l'essentiel est que j'arrive à me dégotter un toit décent. Si on me propose un logement social, je l'accepte; je ne refuserai pas non plus, un LSP si mes moyens me le permettent. Je gagne moyennement ma vie, mais je ferai des sacrifices pour participer, d'une manière ou d'une autre, à l'acquisition d'un logement». Conscients des difficultés vécues par les habitants en matière d'habitat, les élus communaux ne manquent pas une occasion pour remonter les préoccupations des citoyens aux autorités compétentes, comme le dira le P/APC de Béni-Ouarsous à travers les ondes de Radio Tlemcen: «Le problème du logement se pose avec acuité dans notre commune, où les 160 aides à l'habitat rural attribuées à Béni-Ouarsous, sont loin de répondre à la demande. En réalité, il nous en faut entre 300 et 400, pour faire face à la situation qui prévaut. Par ailleurs, nous avons eu promesse du directeur de l'OPGI de nous faire bénéficier de 400 logements sociaux locatifs. Le déficit flagrant dont souffre notre commune en matière d'habitat, m'incite à solliciter les autorités wilayales, à leur tête le wali, M. Nouri Abdelouahab, pour nous attribuer quelques projets de logements de type social locatif et LSP, et qui sont de nature à résorber ce déficit criard».