En procédant à la paie de ses marins pêcheurs, ce dernier mercredi, un patron pêcheur de Béni-Saf a eu la désagréable surprise de se soir restituer par ces derniers, pas moins de six (06) faux billets de 1.000Da, qu'il lui a fallu compenser. En fait, ce sont les salariés qui se sont aperçus que les billets censés les récompenser de leurs durs efforts en mer, étaient pour le moins bizarres: mauvaise qualité du papier pour les uns et absence de filigrane pour les autres, d'après à ce que l'on nous a rapporté au niveau du port de pêche. Autant dire que la nouvelle se répandit telle une traînée de poudre, pour laisser place à un climat de méfiance, et ce, à tel point que plus un revendeur de poisson n'accepte d'être payé en coupures de 1.000Da. Il faut dire que depuis quelques jours, la parabole n'a cessé de déverser ses images sur l'océan de faux billets, qui était prêt à être déversé sur le marché informel algérien, pendant que notre chère banque nationale, gardienne de nos valeurs fiduciaires, continuait à ronronner sur ses deux oreilles. Heureusement que les services étrangers veillent sur notre dinar, qui n'avait pas besoin de cette nouvelle saignée. Pour l'instant, on en est à spéculer sur l'itinéraire de cheminement qu'ont pris les billets débusqués au niveau du port de Béni-Saf, où les professionnels ont pour habitude de brasser journellement des sommes colossales en billets de 1.000 dinars. Une plainte ayant été déposée par le patron pêcheur, une enquête est ouverte pour tenter de remonter la filière, dans ce domaine où l'arnaque au faux billet prend de plus en plus d'ampleur. Enfin, il va sans dire que les marins lésés dans leur paie, ont reçu par la suite de vrais billets en remplacement.