300 familles, habitant la cité universitaire, ex-CUMO, ont procédé, hier aux alentours de 20h30, au blocage de la route, à proximité des travaux du tramway, effectués près de la cité en question, pour se révolter contre la décision de la coupure d'électricité au niveau de leur cité. Ce qui obligera les éléments de la police à intervenir pour calmer les esprits, et ce, jusqu'à 23h00. Les familles habitant cette cité, située juste en face de l'université d'Es-Sénia, sont, en effet, sorties dans la rue, aux alentours de 20h00, bloquant la route, reliant la commune d'Es-Sénia et celle d'Oran, et contestant la coupure d'électricité par les services de la SONELGAZ. Le représentant du comité de quartier, Djillali Noued, indiquera: «Le courant électrique a été interrompu aux environs de 11h du matin et nous pensions qu'il s'agissait d'une simple coupure provisoire. Mais après, nous avons appris que les services de la SONELGAZ étaient derrière cette coupure et nous ne l'avons découvert qu'après 20h00, lorsque l'obscurité a plongé la cité dans le noir.» Notre interlocuteur ajoutera: «Nous avons bloqué la route et avons appelé l'intervention des autorités habilitées, et le président de la commune s'est rendu sur les lieux et nous a promis de résoudre le problème. Le courant électrique est donc revenu à 23h00, sans aucun incident à déclarer. Et à cette occasion, nous avons demandé que la cité soit équipée en compteurs électriques, vu que celle-ci était toujours rattachée au transformateur électrique qui alimente l'université d'Es Sénia. Cette dernière a donc demandé de couper l'électricité à toutes ces familles, en disant qu'elle ne prenait plus en charge le paiement de leurs factures.» Chorfi Messaouda, habitant cette cité universitaire, indiquera: «J'habitais cette cité universitaire depuis 1995 et je travaillais au restaurant central de l'université, mais après le transfert des étudiants, je me suis retrouvée sans abri.» Sachant que la cité, dite celle du CUMO, était en premier lieu, une cité universitaire où la direction des œuvres sociales prendra la décision, à elle seule, en 2004, en transférant les étudiants vers d'autres cités universitaires, ignorant complètement le relogement des 25 familles, dont les pères occupaient des postes d'agents de sécurité, au sein de cette même cité universitaire. Quelques pavillons ne seront pas démolis et seront donc squattés par ces familles, n'ayant pas trouvé où aller.» Notons que les œuvres sociales et universitaires ont affirmé que la cité en question ne dépendait plus de leur direction, et ce, depuis le transfert des étudiants.