Les étudiants internes, ayant été transférés à la cité universitaire des 8.000 lits, limitrophe au nouveau pôle universitaire de Douar Belgaïd, endurent des conditions difficiles dans cette nouvelle cité qui reste dépourvue, selon eux, des moindres commodités et infrastructures pédagogiques, en plus de l'absence de réhabilitation et des espaces verts, au moment où les travaux de construction sont toujours en cours, d'après ce que nous avons pu constater lors de notre visite des lieux. Selon les déclarations de certains étudiants ayant récemment rejoint la cité, grande fut leur déception quand ils constatèrent que cette dernière est située dans une zone isolée dans la région de Douar Belgaïd regroupant 03 résidences secondaires dont une pour les garçons et une autre mixte vu la présence d'une entrée et un restaurant communs, et où les pavillons des dortoirs ne sont séparés que par un semblant de paravent en fer, quant à la troisième résidence, elle est consacrée aux filles uniquement. L'entrée principale de la cité sans surveillance et sans porte La première chose qui a pu attirer notre attention dès notre arrivée à la cité fut l'absence de portes au niveau de l'entrée principale et où des étudiants nous ont déclaré : «après avoir achevé les procédures d'inscriptions, il y a près d'une semaine, nous avons dû rejoindre la cité, mais la majorité des internes et notamment les filles ayant été transférées de la cité du 19 Mai 56, ont préféré carrément quitter la cité et retourner à leurs wilayas d'origine avec leurs familles, vu les conditions déplorables dans lesquelles se trouve la résidence, notamment en ce qui concerne le côté pédagogique et sécuritaire. » « N'importe quelle personne étrangère à la cité peut y accéder facilement vu le manque d'agents de surveillance devant l'entrée principale dépourvue de portail, alors que la cité comprend trois résidences secondaires. (Belgaïd 1)pour les garçons et comprenant 2.000 lits, (Belgaïd 3) pour les filles avec 6.000 lits en tout et enfin (Belgaïd 2) qui est une résidence mixte vu l'absence de séparation entre les deux, si ce n'est qu'un semblant métallique qui ne peut interdire la mixité, le restaurant situé dans cette dernière étant lui aussi mixte. », ont-ils déclaré. Deux patrouilles de gendarmerie pour assurer la sécurité dans la cité Pour dissiper tout danger sur la nouvelle cité U, des patrouilles de surveillance sont mises en place par les services de la gendarmerie nationale; une, la matinée et une autre, le soir de 13 h à 22h. Le chef de brigade nous affirmera cependant: « le rôle de la patrouille est d'assurer la sécurité à l'extérieur de la résidence en principe et non à l'intérieur, mais vu l'absence d'agents de sécurité, en plus de la présence des ouvriers travaillant sans carte professionnelle au niveau des chantiers de construction, ce qui permet aux étrangers de pénétrer facilement, nous faisons des rondes périodiquement. Absence de transport universitaire dans l'attente des 6 bus Outre l'insécurité qui angoisse les étudiants de la cité qui a enregistré de nombreux cas d'agressions et de vol, les étudiants de la cité se trouvent face à un autre problème majeur, celui de l'absence de transport universitaire, notamment pour les étudiants qui sont admis à l'université de l'USTO. Devant le nombre réduit de bus de transport universitaire, certains étudiants sont obligés de recourir aux taxis pour arriver à destination en attendant les 06 bus qui leur seront consacrés prochainement et qui devraient être en service à partir de cette semaine , selon les propos des étudiants. Des repas froids et un restaurant qui ouvre irrégulièrement Quant aux services consacrés aux étudiants internes au sein de cette résidence universitaire, ils ne sont pas plus meilleurs, à commencer par la restauration qui se fait de façon irrégulière, que ce soit pour les repas de midi ou du soir où des repas froids leur sont présentés. Parfois le restaurant RESTE fermé, ce qui oblige les étudiants à se restaurer dans des fast-food, en se déplaçant par bus. Mais le problème se pose généralement le soir, lorsque les étudiants ne peuvent pas sortir de leur résidence pour acheter un repas de crainte de se faire agresser. Coupures incessantes du courant électrique Un nombre d'étudiants se plaindra également du défaut de l'alimentation en eau, notamment dans les étages élevés, de même pour les coupures incessantes du courant électrique, notamment le soir. Cette situation inquiète énormément les résidents qui ont constamment peur d'être victimes d'une agression, où les malfrats pourraient profiter de l'absence du courant pour commettre leurs délits. Certains étudiants ont donc préféré rester chez eux en attendant que les conditions de la cité soient améliorées. Les étudiants face au danger de la route proche Les étudiants qui poursuivent leurs études à l'université de Douar Belgaïd situé à 300 mètres de leur résidence, encourent un vrai danger en traversant la route, ce qui nécessiterait la réalisation d'une passerelle en vue d'éviter un éventuel accident de la circulation, d'après les déclarations des étudiants concernés par ce problème. A noter que la résidence limitrophe au nouveau pôle universitaire est située dans une zone isolée, où il n'y a même pas de locaux commerciaux pour satisfaire les besoins des étudiants, ce qui a poussé les étudiantes ayant été transférées des résidences C3 et C4, relevant de la cité universitaire du 19 mai 56 vers cette résidence, à refuser cette décision, ce qui les a obligées à passer la nuit dans les hôtels ou à retourner chez elles vers les wilayas de Tiaret, Mascara, Sidi Bel Abbès, El Naâma, El Bayadh, et Alger, et même des camps des sahraouis réfugiés de Tindouf. Alors que d'autres ont demandé l'aide de leurs amies internes dans d'autres cités, pour les accueillir pour quelques jours. Une souffrance qui n'a pas trouvé de réponse Nos interlocuteurs ont rapporté que les organismes estudiantins ont déposé, quelques jours avant l'ouverture officielle de la saison universitaire, des pétitions comportant des revendications concernant l'état déplorable de la résidence et la multitude de problèmes qui risquent d'affecter le cursus universitaire des étudiants. Cependant, la situation de la cité est restée telle quelle à ce jour. Ce qui pourrait obliger ces derniers à organiser, encore une fois, un mouvement contestataire jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites, bien que la direction des services universitaires COUS soit au courant de tous ces problèmes qui risquent de s'aggraver avec l'arrivée de tous les étudiants de la cité des 8.000 lits dans les jours à venir » déclareront-ils. Le wali à propos du problème des résidences universitaires Abordant la question liée à l'effervéscence que vivent certaines cités universitaires, le nouveau wali d'Oran, M.Abdelmalek Boudiaf, a fait savoir qu'il a pris les choses en mains, en intervenant personnellement pour régler le problème posé par les résidants de la cité universitaire de Belgaïd. A ce titre, il fera savoir qu'une commission présidée par le secrétaire général de la wilaya d'Oran a été mise sur pieds pour suivre ce dossier. Concernant les mesures d'urgences prises à cet effet, M. Boudiaf, révèlera qu'un barrage sécuritaire de gendarmerie sera installé en permanence à proximité du pôle universitaire Cette mesure intervient pour répondre aux dolances soulevées par les étudiants dans ce sens. Il a ajouté, en outre, qu'il avait exhorté le directeur de l'habitat et les services de Sonelgaz, a prendre en charge le problème du raccordement de la résidence universitaire au réseau de gaz. La société SEOR a, été, à son tour instruite pour régler le problème d'alimentation de la résidence en eau potable. Le problème de l'indisponibilité du transport universitaire posé également par les étudiants, est aussi pris en charge, selon le wali.