Selon des sources sécuritaires, cinq grammes de cocaïne ont été saisi à bord d'un véhicule au niveau d'Oran est, en fin de semaine dernière. Les mêmes sources n'ont pas voulu divulguer les détails de l'affaire mais ont, toutefois, précisé que la personne arrêtée à bord du véhicule sera entendue par le magistrat instructeur près le tribunal d'Oran, aujourd'hui. Cette affaire n'est pas la première du genre. En effet même si la «blanche» n'est prisée que par une certaine catégorie d'habitués «aisés», il est tout de même inquiétant de constater que plusieurs prises ont eu lieu ces derniers temps en Algérie. On avance que sa consommation reste confinée pour un milieu restreint, vu son prix plutôt élevé. Le gramme est vendu entre 8.000 et 12.000 DA, alors que le kilo de la «blanche» est cédé à plus de 900 millions de centimes. A Oran les affaires de détention ou trafic de cocaïne ont commencé à voir le jour après que plusieurs saisies aient été opérées et des mis en cause arrêtés et jugés. Toutefois les quantités récupérées sont infimes. Pis encore, un mis en cause jugé, avait affirmé, lors de l'instruction, qu'il ne s'agit pas de cocaïne acheté mais d'une substance blanche, contenant des traces de cocaïne. Il l'aurait fabriqué avec du verre de néon broyé à laquelle est ajouté un produit anesthésiant, «de l'édocaïne». Dans une de ses déclarations, le directeur général de l'Office national de lutte et de prévention contre la drogue et la toxicomanie, n'écarte pas l'idée que les cartels colombiens œuvrent pour pouvoir transiter par l'Algérie. Et les récentes saisies de cocaïne opérées par les services sécuritaires étrangers sont plus que démonstratif. Un navire panaméen à destination de l'Algérie a été intercepté avec trois tonnes de cocaïne à son bord. Alors qu'un ressortissant malien, récemment arrêté avec 29 capsules contenant 766 grammes de cocaïnes, la majorité étant cachée dans son estomac, a été condamné par le tribunal d'Alger à la peine de 7 ans de prison ferme. Hier le dénommé W.A. arrêté à Gdyel a comparu devant la Cour d'appel d'Oran pour répondre du grief de détention et consommation de cocaïne. Arrêté au niveau de cette localité avec une petite quantité, 0,1 gramme de cocaïne, il a été écroué pour le grief de détention et commercialisation. Jugé en première instance il a écopé de cinq ans de prison ferme pour le premier grief après avoir été acquitté pour celui de commercialisation. Hier, devant la Cour d'appel, où le représentant du ministère public avait requis le maintien de la première peine, le mis en cause avait tenté de se disculper en plaidant le fait qu'il était juste un consommateur. L'affaire a été mise en délibération.