Le centre du pays connaît, toujours, quelques actes terroristes. Mais il faut reconnaître que la capacité de nuisance des éléments armés n'est plus ce qu'elle était durant les années difficiles. Les wilayas de Boumerdès, Bouira et Tizi-Ouzou, encore ciblées par les hors-la-loi -de par leurs relief et végétation- font que l'ex-GSPC tente d'établir, dans les massifs forestiers existants, une sorte de base arrière à partir de laquelle ils pourraient organiser des actions à Alger. Il est vrai que comme caisse de résonance, Alger vaut mille villes de l'intérieur du pays. Mais c'est sans compter sur la mobilisation des forces combinées qui mènent un pressing sans relâche. Ainsi, depuis le début de l'année, pas moins de 5 émirs -des plus dangereux- ont été éliminés par les forces de l'ordre dans la seule wilaya de Boumerdès alors qu'à Tizi-Ouzou, plusieurs terroristes ont été mis hors d'état de nuire durant la même période. Il faut signaler que le renseignement afflue aux services de sécurité du fait de l'adhésion des populations et des paysans qui ne supportent plus les exactions des terroristes. En effet, dans les villages de montagne de la wilaya de Boumerdès, les fellahs, les éleveurs et les aviculteurs sont rackettés lourdement. Les groupuscules infestent, encore, cette région et principalement l'Est de la wilaya, comme à Si Mustapha où récemment 2 terroristes ont été abattus près du village de Boudhar (2 PM Kalachnikov y ont été récupérés), ou encore à Ammal, à la frontière de Lakhdaria, où les forces de l'ordre agissant sur renseignements ont réussi, dernièrement, à démanteler un réseau de soutien et détruit des casemates et des caches contenant des médicaments et des effets vestimentaires. A Chabet El Ameur, dans les Issers, Legata et plus à l'est les maquis de Ghezrawal, près de Baghlia, les forces de l'ordre ont opéré plusieurs ratissages et détruit plusieurs casemates et récupéré des engins explosifs qui ont été désamorcés. A Boumerdès, qui était l'un des ‘sites' privilégiés, notamment par les katibate El Arkam et El Ansar, les terroristes sont pourchassés par les forces combinées. A Tizi-Ouzou, enfin, les habitants des villages isolés affirment que les passages des groupuscules terroristes se sont faits, sinon des plus rares, du moins, des plus discrets et plusieurs tentatives de kidnapping ont été déjouées. En Kabylie, les habitants attribuent les actes de terrorisme à des groupes de bandits. Il reste qu'il subsiste des zones, comme le massif forestier de Lahguiat, dans la daïra de Kadiria, ou encore le massif de Lalla Messad, qui continuent d'abriter des groupuscules armés. Dans ces régions du pays, et selon des observateurs avertis, le terrorisme en déclin risque fort de donner naissance au grand banditisme.