La décision ministérielle portant sur le payement des droits d'examen du baccalauréat, du BEM et de celui d'entrée en 1ère année moyenne, au niveau des différentes postes qui sont, dans la plupart des temps, surchargées, est devenue l'objet de désagrément pour tous ces parents d'élèves, qui se trouvent dans l'obligation de payer encore plus et de passer beaucoup de temps à attendre au niveau des bureaux de poste. En effet, la décision ministérielle pose problème aux parents d'élèves qui, au lieu de payer directement ces frais au responsable financier des institutions éducatives, sont contraints de se déplacer aux bureaux de poste, surchargés la plupart du temps et de payer en plus une taxe de 20 DA, selon les déclarations de certains parents d'élèves. Une dame rencontrée au bureau de poste de Adda Benaouda, dira à ce sujet: «Je suis venue pour verser les droits d'examen concernant mes deux enfants, l'un pour l'examen d'entrée en première année moyenne et l'autre le BEM, sachant qu'on doit payer 100 DA pour le premier et 1.000 DA pour le BEM. Mais avec toute cette foule, je n'ai pas pu le faire, alors que je suis ici depuis 8heures du matin.» Puis elle ajoutera: «Nous avions l'habitude de payer, chaque année, ces droits au niveau des établissements scolaires des enfants, mais en ce qui concerne cette année, les responsables des établissements scolaires ont remis des formulaires aux élèves et leur ont demandé de se diriger vers les bureaux de poste pour payer les frais d'examen. Je ne vois donc pas la nécessité de faire toute une chaîne, juste pour payer 1.100 DA, sans compter les 40 DA de taxe.» Kheïra A., elle, mère de trois enfants scolarisés et dont l'un d'entre eux devra passer le BEM et l'autre le baccalauréat, déclarera: «Ces lois nous épuisent. Même les études se paient maintenant avec de l'argent et les familles pauvres sont victimes de ces décisions, moi par exemple, je dois verser 3.000 Da comme frais d'examen à mon fils qui repasse son baccalauréat et 1.000 da pour ceux du BEM à mon second fils. J'ai dû d'ailleurs attendre à ce que mon mari perçoive son salaire pour pouvoir payer ces frais qui ont en consommé la moitié et je ne sais pas quoi faire concernant le mouton de l'Aïd, ajoutons encore les 60 DA, comme frais de taxe.» Nous avons rencontré plusieurs parents d'élèves au niveau du bureau de poste de Oussama, qui affirment avoir attendu le week-end, pour pouvoir payer les mandats, hélas, tous les bureaux de poste étaient surchargés. Nous nous sommes déplacés dans différents bureaux de poste et partout, c'était la bousculade, d'autant plus que les ordinateurs s'arrêtaient à chaque fois.» D'autre part, un intendant dans un établissement scolaire affirmera: «Nous ne savons plus ce qui se passe au niveau du secteur, nous avions auparavant la tâche de collecter les droits d'examen puis de les verser dans le compte de la direction. Cette décision vient de compliquer les choses, aux parents d'élèves, surtout.» Il est à signaler que les bureaux de poste connaissent déjà une surcharge, vu les nombreux citoyens qui s'y rendent pour retirer leurs salaires, et ce, en l'absence de machines de retrait automatique et voilà que s'ajoute une nouvelle tâche, celle des parents d'élèves qui viennent, eux aussi, se joindre à cette grande foule, pour payer les frais d'examen de leurs enfants.»