Accusés dans une affaire d'homicide volontaire, les deux mis en cause, L.N. et S.S. ont été condamnés, hier, par le tribunal criminel de la cour d'Oran à une peine de quinze années de réclusion. Par ailleurs, la dénommée B.S., devant répondre du grief de non dénonciation de crime a écopé, pour sa part, d'une peine d'une année de prison ferme. Le 11 décembre 2007, le caissier de l'hôtel Ouarsenis est découvert mort, ligoté et bâillonné par l'une des femmes de ménage. Une plainte contre X est alors déposée et une enquête est ouverte. Très vite, les mis en cause seront identifiés puis interpellés. Il s'agit, en effet, de L.N., S.S. et d'une femme, B.S., qui accompagnait l'un des prévenus. Signalons également que c'est l'analyse des empreintes qui est venue confirmer l'accusation contre L.N. et S.S. Cette enquête révèlera aussi que S.S. était un policier en fonction à Aïn Témouchent. Quant à B.S., lors de son interrogatoire, cette dernière balayera par ses dires les déclarations des deux accusés qui, eux, avaient juré ne pas avoir passé la nuit au niveau de l'hôtel. Alors qu'elle précisera le contraire en affirmant qu'ils n'avaient pas eu à remplir les fiches de police. Elle ajoutera aussi qu'elle se trouvait avec S.S. dans une chambre de cet hôtel, et ce, après un début de soirée bien arrosé. Au beau milieu de la nuit, son compagnon la quitte et juste après son départ, elle percevra des cris et des bruits. «Je ne l'ai plus revu après», précisera cette dernière. Appelés hier à la barre, les deux accusés maintiendront leurs déclarations et affirmeront: «Certes, nous connaissions la victime, mais nous sommes tout de même innocents.» Le magistrat de l'audience interpellera alors S.S., lui faisant remarquer que ses empreintes avaient aussi été retrouvées sur la bouteille de vin, trouvée sur les lieux du crime. B.S., de son côté, confirmera ce qu'elle avait dit lors de l'enquête et au moment de l'instruction de cette affaire. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis la perpétuité à l'encontre des deux prévenus et trois ans de prison ferme contre B.S. La défense des deux premiers mis en cause plaidera la non-culpabilité de ses mandants, alors que celle de B.S. plaidera les circonstances atténuantes. Aux termes des délibérations, les deux principaux accusés ont été condamnés à la peine de quinze ans de réclusion criminelle, tandis que B.S., elle, écopera d'une année de prison ferme.