Le tribunal criminel de la cour d'Oran a traité ce jeudi, deux affaires d'attentat à la pudeur avec violence sur mineur, un fléau qui tend à prendre des proportions alarmantes au niveau de notre société. La première affaire traitée par cette institution a vu comparaitre quatre mis en cause, devant répondre du premier grief cité plus haut ainsi que celui de détournement de mineurs. Janvier 2009, Omar et Hocine, deux frères jumeaux sont détournés par le dénommé B.B., alors qu'il se trouvait au niveau de la place du premier Novembre. Ce dernier, pour les appâter, leur avait expliqué qu'il venait de leur trouver du travail. Confiants, les deux frères le suivront jusqu'à l'ancienne minoterie qui se trouve à la ville nouvelle. Là, ils trouveront le reste du groupe qui les attendait, dont B.M., le principal accusé dans cette affaire et le gardien des lieux. Très vite, la situation prendra une autre tournure. Les deux jeunes hommes sont vite ligotés, bâillonnés puis bastonné à l'aide de gourdins. La suite sera, quant à elle, plus cruelle et plus douloureuse pour les deux frères que les coups qu'ils venaient de recevoir. Omar est abusé sexuellement sous le regard impuissant de son frère. Une fois, le désir bestial de ce groupe assouvi, ils demanderont à leur victime d'aller leur chercher du café, tout en lui recommandant de bien tenir sa langue et gardant avec eux, bien sûr, Samir. Une fois dans la rue, il tombera sur des policiers dont la présence est très fréquente à ce niveau. Il prendra donc son courage à deux mains et leur racontera sa mésaventure. Ils le suivront et arrêteront ainsi les mis en cause encore sur les lieux. Interrogés, ils nieront les accusations, portées à leur encontre par les deux frères. Présentés devant le magistrat instructeur, ils ont été écroués pour le grief cité plus haut. Appelés hier à la barre, les accusés maintiendront leurs déclarations, expliquant ainsi au magistrat de l'audience que c'était plutôt, eux, qui leur avaient fait de telles propositions. Voulant savoir de quelles propositions il s'agissait, les mis en cause diront que les deux jeunes gens leur avaient proposé des relations contre nature. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public reviendra sur les faits et s'appuiera sur le rapport d'expertise qui affirme que le dénommé Omar avait été victime de sévices sexuels et en porte les traces. Il a requis ainsi la peine de 12 années de réclusion contre les quatre prévenus. La défense des prévenus plaidera la non culpabilité de ses mandants. Aux termes des délibérations, le principal accusé a été condamné à la peine de quatre ans de prison ferme. Par ailleurs, le mis en cause dans la deuxième affaire devant répondre également du même grief, a été condamné à une peine de sept années de réclusion. En quittant l'audience, le mis en cause, K.M., jettera un regard perçant à sa jeune victime et balbutiera des menaces en fixant l'enfant et son père. Cette affaire a eu pour théâtre la localité d'Es Sénia, en février de cette année. La victime, un jeune garçon d'à peine huit ans, a été abusé par son voisin qui tient un magasin d'alimentation générale. Selon les propres déclarations de la jeune victime qui dira que ce jour là, il était allé acheter chez le mis en cause. C'est en une fraction de seconde, alors qu'il se trouvait à l'intérieur du magasin, que le commerçant indélicat a fermé la porte et a abusé bestialement de lui, volant ainsi, avec une rare violence, son innocence. Une fois chez lui, l'enfant relatera dans les détails à ses parents ce qu'il venait de subir. Instantanément, les éléments sécuritaires seront saisis et le mis en cause interpellé qui niera farouchement les faits. Toutefois, il sera confronté au rapport médical qui confirme l'acte contre nature subi par l'enfant. Appelé hier à la barre, il niera le grief. Le représentant du ministère public demandera à son encontre la peine de 12 ans de réclusion et sa défense plaidera la non-culpabilité. Aux termes des délibérations, il écopera de sept ans de réclusion.