Les affaires relatives à l'attentat à la pudeur et l'incitation de mineurs à la débauche avec violence sont très nombreuses et dépassent même les affaires de vol qualifié. Outre les audiences liées au terrorisme, le tribunal criminel aura à statuer, à partir du 21 avril prochain, sur d'autres types d'affaires liées à l'homicide, le vol, la drogue, le faux et usage de faux. Il est à relever à la lecture du programme de la seconde partie de la session criminelle du tribunal d'Alger que les affaires se rapportant à l'homicide volontaire, avec préméditation ou involontaire, ayant entraîné la mort se taillent la part du lion. Le plus souvent, le crime est commis par un groupe de personnes ou a lieu lors de vols qui tournent au drame. Une fois surpris par les propriétaires de la maison ciblée, les cambrioleurs optent pour la solution extrême, à savoir l'assassinat. Autre fait marquant, les affaires liées à l'attentat à la pudeur avec violence, tentative de viol et atteinte aux mœurs viennent en deuxième position. Quelques-unes ont lieu suite au kidnapping de jeunes mineures. Le 21 avril, les juges auront à se prononcer d'ailleurs sur deux affaires de ce type. Trois inculpés comparaîtront pour attentat à la pudeur, vol et ouverture de lieu de débauche pour la première affaire et un autre pour attentat à la pudeur avec violence sur une mineure. Ce sont assez souvent des groupes de deux à trois jeunes qui ciblent des collégiennes et les entraînent de force dans des endroits isolés pour attenter à leur pudeur et parfois les violer. Mis à part une seule affaire de viol programmée le 30 mai prochain, le gros des audiences traitera d'attentat à la pudeur sur mineures. À en juger le nombre de ces affaires enrôlées durant la session criminelle du premier trimestre de l'année en cours, ce phénomène prend des proportions importantes. À signaler que les peines prévues par le code pénal vont de 5 à 10 ans de réclusion. Par ailleurs, l'évasion et la fraude fiscales sont, selon toute vraisemblance, de plus en plus courantes puisque les dossiers prévus sont très nombreux. Ce type d'affaires dépasse de loin les affaires de vol qualifié avec arme blanche qui ont empoisonné la société après l'accalmie terroriste. Les affaires de drogue ne sont pas en reste avec une principale prévue vers la fin du mois de mai ; le tribunal se prononcera sur une affaire de tentative d'exportation de drogue, de sa commercialisation par un réseau de quatre dealers dont deux sont détenus et deux autres sont en fuite. La même instance criminelle aura à statuer enfin sur des affaires de détournement d'argent, de falsification de documents officiels et de billets de banque.