Les services de l'office de la promotion et de la gestion immobilière ont actionné récemment une plainte contre plusieurs personnes au niveau de la daïra d'Es Sénia, dont même des cadres supérieurs de l'état, ayant squatté sans aucun droit, près de 50 logements sociaux, destinés à l'origine à l'enfance assistée, apprend-on du directeur des actions sociales de la wilaya d'Oran, au moment même où des milliers d'enfants assistés se trouvent sans demeure. Le directeur des actions sociales a indiqué que «ses services veillent à récupérer tous les appartements et logements de fonction, ayant été détourné de leurs destinations initiales, par des personnes qui les ont illégalement occupés, alors que ces logements étaient destinés, au préalable, aux enfants assistés, ayant atteint la majorité». Notre interlocuteur affirmera: «Nous avons adressé des correspondances à l'office de la promotion et de la gestion immobilière quant aux 50 logements sociaux, réalisés dans la cité des 200 logements dans la commune d'Es Sénia et que l'office avait attribués à l'enfance démunie et assistée.» «Plusieurs enfants assistés, se trouvant encore dans les maisons d'enfance, ont dépassé l'âge légal, fixé à 18 ans et dont plusieurs sont même mariés et sont restés dans ces cités de l'enfance avec leur famille, vu qu'ils n'ont pu trouver d'autres maisons pour les accueillir. Ce qui a créé une grande surcharge dans cette maison d'accueil qui ne pouvait plus supporter ce grand nombre», conclura-t-il. Les filles assistées, ont, pour leur part, exprimé leur inquiétude quant à leur sort, après s'être retrouvées dans la rue, lorsque les familles qui les prenaient en charge, les avaient abandonnées et certaines d'entre elles n'avaient rien trouvé de mieux à faire que de travailler en tant que femmes de ménage. Notons que les maisons de l'enfance assistée accueillent les personnes, ayant dépassé l'âge de 40 ans et on y trouve même des familles, venues ici, car n'ayant pas de logements. Tel est le cas de ce jeune qui nous dira: «Je me suis marié avec une fille qui était sans abri, et nous avons tenté de fonder un foyer, mais vu les conditions difficiles que nous endurons dans ce centre, nous n'avons rien pu faire. Nous avons appris d'ailleurs qu'on nous avait attribué des logements dont nous n'avons toujours pas bénéficié. Nous demandons donc qu'on nous restitue nos droits.»