Les enseignants des trois paliers scolaires ont entamé, hier, leur 2ème semaine de grève, et ce, en dépit de la décision du tribunal de Sidi M'hamed qui atteste de l'illégalité du mouvement. Les syndicats autonomes, avancent pour leur part, un taux de suivi de 98%, au premier jour de cette deuxième semaine. C'est parti donc pour une deuxième semaine de grève dans le secteur de l'éducation, les syndicats autonomes, après consultation des bureaux nationaux respectifs, avaient appelé à reconduire le mouvement de grève pour une deuxième semaine reconductible. Rabhi Mokhtar, porte-parole du SNAPEST dira à ce propos: «Nous avons tenu une réunion avec le bureau national, ce vendredi, et il a été décidé de reconduire le mouvement de grève et ce, après que le tribunal de Sidi M'hamed à Alger a jugé illégale cette grève.» Cette décision judiciaire est venue suite à la plainte déposée par le ministère de l'éducation auprès du dit tribunal. Le représentant syndical du SNAPEST précisera aussi que «pour la journée de dimanche, le taux de suivi a atteint comme la semaine écoulée 98%». De leur côté, le syndicat de l'UNPEF dont les membres se sont réunis en fin de semaine, avait appelé, dès jeudi matin, les enseignants à reconduire à une autre semaine renouvelable, le mouvement de grève. Cela étant, les élèves du secondaire ainsi que ceux du palier moyen et à moindre échelle, ceux du primaire, n'ont pas eu classe, ce dimanche matin, et un air de vacances plane sur les lycées et CEM. Par ailleurs, un bras de fer a opposé les différents syndicats autonomes et la fédération nationale des parents d'élèves, cette dernière avait déclaré par la voix de son porte-parole que «les enfants sont pris en otage par les enseignants». Cette déclaration a suscité le courroux des syndicalistes et des enseignants qui n'ont pas hésité à qualifier le président de la fédération des parents d'élèves. «Les représentants de la fédération n'ont jamais rien fait pour les élèves et ne servent que leur intérêts personnels, en profitant des avantages octroyés par les autorités. Qu'ont-ils fait pour les écoles sans cantines et sans chauffage? Et les enfants ayant des problèmes de vue, ont-ils pensé à leur ramener des lunettes?» En attendant les réactions des uns et des autres, les enseignants grévistes tiennent à durcir le mouvement jusqu'à l'obtention de leurs revendications.