La cour de Sidi Bel-Abbès, siégeant en session criminelle, a relaxé, hier mercredi, le mis en cause R.A. qui était poursuivi pour détention de 580 kg drogue et pour appartenance à un groupe de crime organisé. D'après le dossier présenté à la justice, les faits remontent au mois d'avril 2007, quand un réseau de trafiquants de drogue auquel le mis en cause appartenait -selon le rapport des services de sécurité- a été démantelé dans la localité d'El-Amria, ce qui avait permis la découverte de 580 kilogrammes de kif traité. Cette marchandise prohibée, ramenée de Maghnia, devait être acheminée à Oran à bord d'une voiture, une Renault-25, pendant qu'une autre voiture, de marque Peugeot, devait la précéder en éclaireur.C'est en fait sur la base d'une information «fiable» sur le type de voitures qui devaient convoyer le kif et l'heure de passage de la marchandise que les services de sécurité ont dressé des barrages sur l'axe indiqué d'El-Amria. Le premier véhicule, la Renault-25, a été intercepté par les éléments de la gendarmerie nationale qui y saisissaient la quantité de kif dont il est question, dissimulée dans les sièges arrière. Quant à la Peugeot 505, son chauffeur était en fait parti en éclaireur. Comprenant qu'il avait été débusqué, il a pris la fuite en empruntant la route reliant Hassi El-Ghala à la plage Sassel.Le mis en cause dans cette affaire, R.A. qui comparaissait mercredi, a nié devant la cour toutes les accusations portées à son encontre, même s'il a été confondus par deux autres mis en cause, S.A. et Gh.A., déjà condamnés par la cour de Sidi Bel-Abbès en 2008 à perpétuité dans la même affaire. Appelé à témoigner à la barre, ces derniers, notamment S.A. qui conduisait le véhicule où ont été découverts les 580 kilos de kif, ont souligné avoir été contactés par R.A. qui les avaient chargés de convoyer la marchandise en contrepartie de 15 millions de centimes. Mettant l'accent sur la gravité de l'affaire, en s'appuyant sur la quantité de drogue saisie et le danger que cela représente sur la santé des citoyens, le ministère public a requis la perpétuité à l'égard de R.A. qui sera, finalement, remis en liberté par la cour de justice de Sidi Bel-Abbès.