Accusés dans une affaire d'homicide volontaire avec préméditation, coups et blessures volontaires et complicité, les deux mis en cause, D.A. et N.S. ont été condamnés, ce jeudi, par le tribunal criminel de la cour d'Oran à perpétuité. Cette affaire revient après pourvoi interjeté auprès de la cour suprême. Au premier procès, les accusés avaient été condamnés à la peine de vingt années de réclusion criminelle. Nous sommes en 2006, un crime vient d'être commis au niveau de la localité de Canastel. La victime était venue avec des amis d'une ville du centre, pour passer une soirée bien arrosée dans une boîte de nuit, très connue dans cette localité. Mais voilà, ce qui devait être une fête, se transformera très vite en drame. Une altercation éclatera entre les deux groupes et l'alcool consommé ne fera qu'empirer la situation. En effet, les deux protagonistes, au lieu de se calmer, iront finir leur querelle dehors. Et c'est là que l'irréparable se produira. Les mis en cause attaqueront leur victime, selon les témoignages des présents, avec une rare férocité. Les coups que recevra la victime, lui seront fatals. Jugés une première fois, les accusés clameront leur innocence. Affirmant qu'«une dispute les opposaient, certes, à la victime, mais toutefois, insisteront-ils, les coups fusaient de partout et on n'était pas les seuls présents.» Appelés hier à la barre, ces derniers maintiendront leurs déclarations. «Votre Honneur, nous sommes innocents et le simple fait que l'on se soit trouvés sur les lieux ne fait pas de nous les auteurs de ce crime. –Mais, insistera le président de l'audience, les personnes qui se trouvaient sur les lieux, avaient déclaré, à l'époque, que c'était vous qui aviez attaqué la victime. –Non, Votre Honneur, c'est faux.» Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis la peine capitale et la défense plaidera la non-culpabilité de ses mandants pour manque de preuves tangibles. Aux termes des délibérations, les prévenus seront condamnés à la perpétuité.