L'engagement informel de la prise en charge des revendications par la tutelle, n'a pas l'air d'agir sur l'intersyndicale autonome du secteur de l'Education, puisque le mouvement entamé depuis bientôt 3 semaines, se poursuit avec un taux de participation de 41,29% à Tlemcen, et ce, au grand dam des parents d'élèves des classes d'examen. La situation semble se compliquer davantage, avec l'entrée en scène des parents d'élèves, dont l'un d'eux a remarqué: «Nous n'arrivons pas à comprendre pourquoi cette prolongation de la grève, alors que le Gouvernement par la voix d'Ouyahia et du ministre de tutelle, a répondu positivement aux préoccupations des enseignants». Quant aux syndicalistes, ils rétorquent: «La reprise des cours reste pendante à l'engagement écrit et signé du Premier responsable de l'Education, quant à la satisfaction de nos revendications légitimes», ont-ils souligné. Pour sa part, le ministère de l'Education nationale a adressé aux directeurs du secteur des 48 wilayas des communiqués, à diffuser par voie de presse, afin d'informer le personnel éducatif sur les décisions prises par le Gouvernement et portant sur le régime indemnitaire des différents corps de fonctionnaires. Décisions dont «l'application pécuniaire se fera avec effet rétroactif, à partir du 1er janvier 2008», lit-on dans le dit communiqué. Cette nouvelle donne a fait l'objet d'une séance de travail regroupant les syndicats concernés, à savoir le CNAPEST, le SNAPEST, l'UNPEF et le SNTE, sous la présidence du ministre de tutelle. Séance au cours de laquelle ce dernier aurait fait part aux syndicalistes des réponses positives apportées par le Gouvernement et portant sur toutes les primes et indemnités entrant dans la composition du salaire et qui feront l'objet d'effet rétroactif. Le ministre a également émis le vœu d'une concertation avec l'ensemble des syndicats, pour revoir le dossier des œuvres sociales, la révision du dossier de la médecine du travail, notamment dans son volet médicosocial. Ceci, en associant d'autres départements partenaires, parmi eux le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, et qui comme l'on sait, «a la mainmise sur la sacro-sainte fonction publique, dont l'encroûtement légendaire est pour beaucoup dans les mésaventures vécues au sein de la famille éducative», a remarqué un enseignant gréviste. Enfin, le même communiqué rassure les grévistes, en faisant état de l'annulation de la ponction sur salaire des journées de grève, «à condition, est-il spécifié, de les rattraper selon un planning arrêté localement par l'administration de chaque établissement scolaire», ceci bien entendu avec la concertation agissante des enseignants concernés.