La cour de justice de Sidi Bel-Abbés, siégeant en session criminelle, a condamné, hier mardi, le dénommé T.H. âgé de 34ans, à 15ans de prison ferme. Accusé d'homicide volontaire contre sa victime K.A. dans la ville de Aïn Témouchent, où le drame s'est déroulé en novembre 2006. Le dossier de l'enquête présenté à la cour, précise que le 3 novembre 2006, la victime a été retrouvée gisant sous un pont situé à proximité de l'Oued et baignant dans son sang qui coulait d'une profonde blessure reçue au dos et provenant de coups de couteau. La victime qui respirait encore, a été évacuée dans un premier temps aux UMC de l'EPH de Témouchent, mais son état jugé très grave aurait obligé l'équipe médicale de garde, à le faire évacuer vers le CHU d'Oran, où il sera finalement admis mais succombera au bout de deux jours, sans sortir du coma. Le rapport du médecin légiste avait relevé des traces de résistance sur ses cuisses et son visage, ainsi que celle de coups de couteau reçus, l'un dans le cou et l'autre dans la partie gauche du dos. Selon l'expertise médicale, le couteau utilisé par l'accusé avait transpercé le poumon du défunt sur une profondeur de 6cm, après avoir causé la fracture d'une côte. Ce qui démontre la violence avec laquelle le coup a été asséné par le meurtrier. Le dossier de l'enquête souligne également que l'accusé, dont la victime était un ami, avait rencontré ce dernier vers les coups de 06h00 du matin, pour se rendre à un endroit isolé de la ville, pour s'adonner à la consommation de vin jusqu'à midi. Le mis en cause aurait quitté les lieux, pour rentrer chez lui, avant de revenir vers son ami, qui selon lui, l'aurait forcé de terminer avec lui la dernière bouteille de vin qui lui restait. Une bagarre s'en est suivie entre eux, au cours de laquelle l'accusé aurait retourné l'arme du crime contre la victime qui l'aurait brandie en premier, pour la lui plonger dans le cou puis dans le dos. Or, durant l'audience, le mis en cause a sorti une tout autre version, qu'il s'est bien gardée de révéler devant la police. Il a déclaré à la cour, qu'il avait agi en légitime défense et que sa victime l'aurait comme d'habitude, obligé à répondre à ses désirs contre nature. Un argument éculé que les défenseurs ont trop tendance à utiliser, comme l'aura signalé l'avocat de la partie civile, surtout quand l'élément clé, autrement dit le témoin à charge, n'existe pas. Pour sa part, le procureur tenant compte de la gravité de l'acte commis par le mis en cause, a requis contre lui la réclusion perpétuité, avant que la cour ne le condamne à 15 ans de prison ferme, après les délibérations d'usage.