Accusé dans une affaire d'attentat à la pudeur sur un handicapé, les trois mis en cause dans cette affaire ont comparu cette fin de semaine devant la cour d'appel. Rappelons que jugés en première instance, les trois mis en cause dont une femme, ont été condamnés à deux ans de prison ferme pour B.B. et I.Y. et une année de prison avec sursis pour la dénommée L.Z. Les faits de cette affaire remontent à août 2009, lorsque les mis en cause, à bord d'une Mégane Scénic, embarquent B.S., un malade mental, âgé d'une trentaine d'années. Ils l'emmènent vers un garage et abusent de lui. «C'est sous la menace d'un chien, tenu en laisse par la jeune femme, dira la victime, que les deux jeunes gens dont l'un était le fiancé de cette dernière, me feront subir les pires sévices.» Puis ils le ramènent à son domicile, vers 23h. La sœur de la victime, inquiète de la disparition de son frère malade, se trouvait alors sur le pas de la porte et pense que ce sont des âmes charitables qui ont dû sûrement le trouver et qui l'ont ramené au bercail. Mais voilà qu'une fois à l'intérieur de la maison, la sœur de la victime se rend compte que son frère a été victime d'une agression. Une plainte est alors déposée à leur encontre et une enquête est ouverte. Par ailleurs, le rapport du légiste stipulera que la victime a bel et bien été victime de violences sexuelles et des traces apparentes de sperme ont également été relevées. Le dossier médical ainsi qu'un examen psychiatrique, affirmeront que la victime présentait un handicap mental, évalué à 100%. Appelés devant la cour d'appel, les mis en cause essaient de nier les faits, mais ils tombent dans le piège de leurs contradictions, et ce, après avoir été confrontés au témoignage de la victime qui relatera les faits horribles auxquels elle a été livrée. Mais le plus poignant, c'est lorsque cette même victime dira, dans un sanglot, que c'est la menace du chien, surtout, qui a fait qu'il obéisse à ses agresseurs. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public revient sur les affres endurées par la victime et requiert ainsi le maintien de la première peine. L'affaire a été mise en délibéré.