Une affaire de braquage à main armée, ayant ciblé un établissement spécialisé dans la vente en gros de produits alimentaires, sis au village Fleurus à l'Est d'Oran, était inscrite hier au calendrier de la cour d'appel. Sur les trois mis en cause qui ont participé à cette attaque, seul un prévenu, B.M., un ex-taxieur clandestin (qui était en fuite et condamné par contumace à cinq ans de prison) a comparu pour répondre des griefs d'association de malfaiteurs et de vol qualifié. Selon l'arrêt de renvoi, les deux principaux accusés, non encore identifiés, ont braqué, au cours de la première semaine du mois de février 2006, le gérant de l'établissement avec des armes blanches en usant d'une bombe lacrymogène pour le neutraliser. Les assaillants ont dérobé 20 millions de centimes du tiroir-caisse avant de prendre la clé des champs. Pour le besoin, ils ont sollicité les services du taxieur clandestin qui les a déposés près de la localité de Gdyel. Ce dernier a été identifié et appréhendé par les gendarmes grâce aux signalements fournis par des témoins oculaires. Il a été jugé deux mois auparavant par le tribunal correctionnel de Oued Tlélat qui l'a condamné à une peine de trois ans de prison ferme. Hier à la barre, le prévenu a réfuté en bloc sa participation dans ce braquage en argumentant sa défense à travers le fait « de n'avoir fait que transporter des clients ». Le représentant du ministère public a requis le maintien de la peine prononcée en première instance. L'affaire a été mise en délibéré.