L'affaire des 40 souscripteurs au dispositif de soutien aux jeunes porteurs de projets, relatif à la construction de bateaux de pêche, auprès de Médiboat Algérie et dont les ateliers étaient, jusqu'à une certaine date, implantés à El Kerma, semble virer au feuilleton et pour cause, le départ précipité du gérant à l'étranger pour des raisons professionnelles, tel que soutenu par son épouse, n'était en fait qu'un leurre. Cette dernière a donc été interceptée par la police des frontières au niveau de l'aéroport d'Es-Sénia. Selon les informations recueillies, la dame en question tentait de rejoindre son époux, après avoir vendu ce qui restait des biens roulants et immobiliers. Les enquêtes, déclenchées par les services compétents, suite à une plainte déposée par les 40 promoteurs, auprès du procureur de la République du tribunal de Aïn El Türck, a, selon nos sources, précipité les plans établis par le gérant de la société Médiboat Algérie qui usait de divers moyens pour faire patienter les jeunes promoteurs qui s'inquiétait de ne pas voir leurs bateaux achevés. Pour rappel et tel que prescrit par le règlement du dispositif ANSEJ, les promoteurs au nombre de 60, dont 40 à Oran et 20 à Alger, avaient déposé leurs chèques, établis par le crédit populaire algérien, CPA et la BADR au profit d'un fournisseur unique, en l'occurrence, le constructeur Médiboat Algérie. La valeur globale des chèques serait estimée à plus de 70 milliards de centimes, encaissés par le constructeur, sans pour autant remettre les bateaux de pêche, de différentes dimensions, aux jeunes promoteurs. L'épouse du constructeur, ancienne détentrice de la SARL Raja Boat, devait être présentée, hier matin, devant les instances judiciaires territorialement compétentes. Une affaire qui promet des rebondissements, tant que les responsabilités n'ont pas toutes été clairement établies.