Huit mis en cause ont comparu, jeudi, devant le tribunal d'Oran, après leur arrestation, la semaine passée, à El Hamri. Le principal accusé dans cette affaire, contre qui les griefs d'association de malfaiteurs, refus d'obtempérer, destruction de biens d'autrui et détention et commercialisation de psychotropes ont été arrêtés, a vu le représentant du ministère public requérir à son encontre la peine de dix ans de prison ferme et deux ans de prison ferme ont été requis à l'encontre des sept autres jeunes qui répondaient de troubles à l'ordre public. Les faits remontent au 4 mars dernier. Informés de la présence d'un dealer à El-Hamri, trois éléments des services de la sûreté, en tenue civile, font une descente dans le quartier. Le suspect s'oppose farouchement à son interpellation et sa fouille se solde par la saisie de plusieurs comprimés psychotropes de marque Rivotril et Diazopen. Des jeunes qui se trouvaient là lui viennent à la rescousse et essaient d'immobiliser les éléments sécuritaires, en utilisant armes blanches et bombes lacrymogènes. Cela n'ébranlera pas la détermination des policiers qui conduisent le mis en cause au commissariat le plus proche et, grâce aux renforts, les autres jeunes sont interpellés à leur tour. Durant cette altercation, la voiture d'un particulier, une Renault Clio, a été endommagée et deux agents de l'ordre ont été blessés, l'un à la tête et le second au bras. Appelé à la barre, le principal mis en cause, 40 ans, dira que les psychotropes saisis, étaient destinés à sa propre consommation, vu qu'il était tuberculeux et qu'il en avait besoin pour calmer ses douleurs. L'affaire a été mise en délibéré.