L'Algérie accueillera demain une conférence ministérielle des pays de la région sahélo-saharienne. Cette rencontre qui intervient dans une conjoncture marquée par l'affaire des otages européens, détenus depuis quelques mois par la branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), sera axée, selon l'ordre du jour annoncé par le ministère algérien des Affaires étrangères, sur «la recrudescence du terrorisme». Prendront part à cette conférence, les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, de la Libye, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad. Il s'agit «d'évaluation de la situation qui prévaut dans la région, en particulier sous l'angle de la recrudescence des actes terroristes et de la menace que représente ce fléau et ses connexions avec le crime transnational organisé et les trafics de tous genres, sur la paix, la sécurité et la stabilité de la région», a précisé le ministère dans un communiqué, cité par l'agence algérienne APS. La conférence doit permettre aux pays participants d'«examiner et arrêter les mesures, aux plans bilatéral et régional, pour éradiquer ce fléau ainsi que les voies et moyens de la relance du développement économique au profit des populations de cette région». La région du Sahel connaît depuis quelques années une recrudescence des activités des groupes islamistes qui se réclament d'AQMI. Ces groupes tentent de maintenir une pression sur les forces de sécurité algériennes par des actions criminelles dans certaines zones du pays. Plusieurs ressortissants étrangers ont également été enlevés ou détenus au Mali et au Niger ces derniers mois, des actions revendiquées par AQMI. Quatre Européens, deux Espagnols et deux Italiens sont toujours détenus par les terroristes. La libération de l'otage français Pierre Camatte, contre celle de 4 terroristes dont deux Algériens, a détérioré le climat dans la région.