Face à la rapide dégradation de la situation sécuritaire dans les pays sahélo-sahariens, sept chefs d'Etat doivent se rencontrer début juillet à Bamako pour stabiliser cette région en proie à des attaques d'Al-Qaïda, des rébellions et des trafics en tout genre. L'annonce hier à Dakar par un haut responsable de l'ONU de cette réunion intervient au moment où des rebelles tchadiens ont pris une ville dans l'est du pays, et juste avant un sommet des dirigeants des 25 pays de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Cen-Sad) les 17 et 18 juin au Bénin. La conférence sur la paix dans la région sahélo-saharienne “se tiendra au début du mois de juillet à Bamako, au niveau des chefs d'Etat de sept pays : Mali, Niger, Tchad, Burkina, Mauritanie, Libye et Algérie”, a indiqué Saïd Djinnit, représentant en Afrique de l'Ouest du secrétaire général de l'ONU. Elle doit permettre de “développer une approche commune des problèmes” en vue de proposer des “actions concrètes”, a-t-il ajouté lors d'un point de presse, au terme d'une réunion avec les responsables des missions de l'ONU dans la région. Le Mali et le Niger doivent faire face à des rébellions touareg dans le Nord de leur territoire. Les tentatives de médiation des deux influents voisins du Nord, l'Algérie et la Libye, n'ont pas permis de mettre un terme aux violences. Quant à la Branche d'Al-Qaïda au Maghreb (Baqmi, ex-GSPC), elle a ces derniers mois développé ses activités dans le nord du Mali où elle détient en otages deux touristes autrichiens, et en Mauritanie, où quatre touristes français ont été assassinés le 24 décembre 2007.