L'affaire de la disparition, il y a plus de 2 mois, en pleine nuit, d'un bus de l'enceinte même de l'école paramédicale de Khessibia, pourtant surveillée par deux veilleurs, vient de passer devant le tribunal pénal de Mascara qui rendra la semaine prochaine son verdict. Et ce qui était intriguant, aux yeux des enquêteurs, c'est que les malfaiteurs ont eu la main heureuse de trouver les clés à bord du car. Dans la nuit du 8 au 9 janvier, et alors qu'il neigeait, il y a eu vol d'un bus de 60 places de l'école paramédicale, vol constaté le lendemain par le directeur de l'établissement qui faisait sa ronde. Une plainte a été ainsi déposée auprès de la 3e sûreté urbaine de Mascara qui a ouvert une enquête. Après les conclusions judiciaires, l'affaire a été confiée au magistrat instructeur qui a placé trois agents sous contrôle judiciaire. Le parquet d'est opposé à cette mesure et la chambre d'accusation a pris en charge le dossier en ordonnant un mandat de dépôt pour les trois mis en cause. A l'audience, le représentant du ministère public n'a pas manqué de mettre en relief la gravité des faits et faire palper aux inculpés le manquement à leurs obligations professionnelles pour lesquelles ils sont rémunérés et le délaissement dont ils ont fait preuve pour les uns de n'avoir pas assuré le gardiennage et l'autre de n'avoir pas retiré les clés du bus pour les remettre à la loge, ce qui a facilité le travail des voleurs. C'est en ce sens qu'il a requis 3 ans de prison ferme et 100.000 DA d'amende contre les 2 veilleurs de nuit et le chauffeur. Le verdict sera rendu la semaine prochaine.
