L'approbation récente, en conseil de ministres, du statut type des vétérinaires fonctionnaires a suscité un grand sentiment de satisfaction dans le milieu syndical de cet important corps professionnel. «Il s'agit là de l'aboutissement logique de l‘une des principales revendications de notre corps professionnel.» (…) «Il ne reste plus dès lors aux différentes parties en concertation qu'à accélérer la procédure d'installation prochaine d'une commission mixte « SNVFAP-ministère de l'agriculture » pour aborder l'examen du reste de la plate-forme de revendications portant sur quelque treize indemnités au total, notamment celles de nuisance, de contagion, de documentation, de compensation, de service permanent, qualification, de responsabilité, d'intéressement spécifique, de contrôle, d'encadrement et de recherche, de prime de zone, de transport et de loyer ou de logement. » commentera à chaud le docteur Bouhenna Mokhtar, membre du bureau national du syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (SNVFAP). L'élément nouveau apporté par le statut, tiendra à souligner le même responsable syndical, est que la nouvelle mouture «réglemente désormais de manière claire les carrières de la profession vétérinaire selon ses propres spécificités, et ce pour les trois corps en exercice reconnus, à savoir les médecins vétérinaires, les médecins vétérinaires spécialistes et les inspecteurs vétérinaires.» Outre ces revendications à caractère socioprofessionnel, il faut rappeler que les vétérinaires algériens dans leur ensemble (secteurs public et privé réuni) n'on pas manqué, par ailleurs, de faire part de leurs vives préoccupations en ce qui concerne le retard accusé par le ministère de l'agriculture et du développement rural dans l'officialisation de !a Commission Nationale provisoire de l'Ordre Vétérinaire. Cette nouvelle structure qui a été installée le 10 mai 2007 au siège de !a. Chambre Nationale de l'Agriculture, en présence même des représentants de la tutelle ministérielle, attend depuis près de trois ans d'être officialisée par l'administration centrale du secteur afin d'assurer à la corporation vétérinaire de disposer d'un cadre de représentation légal pour exercer au mieux les missions qui lui sont assignées à l'instar de toutes les autres professions. Rien n'y fit! Un précédent grave qui ajoute au paradoxe qui fait aujourd'hui en Algérie que dans le secteur de la santé, la profession vétérinaire est la seule à ne pas avoir connu l'avènement d'un code de déontologie et d'un conseil de l'ordre, et ce nonobstant son encadrement législatif et réglementaire et notamment la loi 88-08 du 26 janvier 1988 relative à la médecine vétérinaire et à la santé animale.