Plus de 80 familles, habitant les Planteurs et dont les habitations ont été démolies, depuis l'an 2006, dans le cadre de l'éradication des constructions illicites, se trouvent toujours dans la rue et ce, après avoir été privés de leur droit au relogement, selon leurs déclarations. Les 80 familles se trouvent jusqu'à présent dans la rue, sauf certaines d'entre elles qui ont pu ainsi trouver refuge chez des proches. Larbi Mohamed, l'un de ces sinistrés déclarera à ce sujet: «En 2003, il y a eu d'abord le recensement des logements aux Planteurs, puis a été entamée l'opération de démolition des constructions illicites. Les services, chargés de cette opération, avaient attribué des fiches de recensement aux personnes concernées, cependant le nombre de ces fiches était réduit et je n'en ai donc pas bénéficié, suite à quoi j'ai formulé un dossier comprenant tous les documents nécessaires pour le remettre aux autorités habilitées, et malgré cela, je n'ai pas bénéficié d'un logement social, bien que j'aie déposé de nombreux recours, après que mon logement a été démoli et je me trouve actuellement, ma famille et moi, sans abri.» Badra Ferradji, avancera de son côté: «Nos logements ont été démolis, depuis 2006 et il était convenu de nous attribuer des logements sociaux à la place, mais nous n'avons rien obtenu, malgré les demandes de logements que nous avons effectuées. Actuellement, je me trouve, mes enfants et moi, chez des proches, mais nous endurons des conditions très difficiles. Nous demandons aux autorités de se pencher vers nous, pour régulariser notre situation.» Quant à Fasi Abdelkrim, il dira: «Nous vivons une situation tragique devant l'aphasie des autorités responsables, et nous nous retrouvons tantôt chez nos parents, tantôt chez des proches, vu que nous n'avons pas trouvé de logements, et ce, depuis que nos habitations ont été détruites et qu'on nous en a pas attribué d'autres à la place.»