« Nous demandons à être laissés ici ou à être relogés », ont déclaré, hier, à la rédaction, les représentants des 25 familles habitants le lieu-dit « ferme Djellouli » de Douar Belgaïd. Les autorités qui ont procédé à la démolition d'une dizaine de constructions illicites non encore habitées, il y a une quinzaine de jours, sont revenues à la charge ce dimanche. « Le chef de daïra nous a donné un délai de trois jours pour évacuer les lieux, rapportent les représentants des 25 familles, et a menacé de saisir nos affaires ». Ces familles, après avoir « acheté » des parcelles de terrain, ont érigé des constructions illicites qui remontent à dix mois pour les plus anciens d'entre eux. « Nous sommes tous des enfants d'Oran », disent-ils. Certains d'entre eux viennent du quartier Les Planteurs. « Nous étions trois familles et quand ils ont démoli notre habitation aux Planteurs, ils nous ont octroyé un seul appartement F3 », explique l'un d'eux. D'autres habitaient déjà Douar Belgaïd et parmi eux des « locataires » de la ferme Djellouli qui, après la vente de cette bâtisse, ont dû recourir à la construction illicite sur le terrain avoisinant. « Une des familles habitait la ferme depuis 20 ans, disent leurs représentants, et les autres vivaient à l'étroit chez leurs parents et ont été obligés de recourir à cette solution ». Ces irréguliers menacés d'évacuation des lieux affirment ne disposer d'aucun autre gîte et n'avoir jamais bénéficié de logements. « Nous n'avons pas où aller et les autorités doivent nous trouver une solution avant de démolir », lancent-ils.