La fausse avocate a de nouveau été présentée devant la cour d'appel d'Oran et le représentant du ministère public a requis à son encontre une augmentation de la peine. Rappelons que cette dernière avait été jugée, une première fois, par le tribunal d'Oran et avait été condamnée à deux ans de prison ferme pour usurpation de fonction. Les faits de cette affaire remontent au 25 décembre 2009, lorsqu'une jeune femme, portant une toge d'avocat, est arrêtée au niveau de la cour d'Oran, alors que son comportement prêtait à suspicion. S'étant dirigée vers le guichet de retrait des jugements, elle est surprise par l'un des membres du bâtonnat d'Oran. Ce dernier est étonné par le vocabulaire de la soi-disant avocate qui n'avait rien de juridique et apprend qu'elle voulait avoir des informations, concernant une affaire de trafic de stupéfiants. Il lui demande alors, par simple curiosité, l'adresse de son bureau et comme elle ne se doutait de rien, elle lui dit qu'elle exerce à Arzew. Sans perdre de temps, il fait appel au bâtonnier et les recherches d'usage déterminent que le bureau n'existait pas. Le bâtonnier saisit le parquet et la jeune femme est arrêtée. Une enquête est alors ouverte, elle détermine que la fausse avocate avait déjà escroqué pas moins de quatre avocats et on saura aussi que la toge saisie appartenait, quant à elle, à une vraie avocate stagiaire. Signalons que son emprunt entre avocats est d'un usage courant. D'une autre part et toujours selon les éléments de l'enquête, l'on saura que cette jeune femme avait pu avoir accès à des dossiers de justice et qu'elle avait été vue, à plusieurs reprises, assistant à des procès qui se déroulaient au niveau du tribunal criminel. Hier, devant la cour d'appel, la mise en cause n'aura rien à dire pour sa défense. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis à son encontre une augmentation de la peine. L'affaire a été mise en délibéré.