Accusé dans une affaire de tentative d'homicide volontaire, le mis en cause, K.M.A., a comparu, cette fin de semaine, devant le tribunal criminel près la cour d'Oran, où il fut condamné à la peine de cinq années de réclusion. Les faits de cette affaire remontent à l'année passée, au niveau du quartier de Victor Hugo. Le mis en cause qui a eu une prise de bec avec la victime, son voisin, s'en prendra à lui violement et lui portera plusieurs coups de couteau lui causant une incapacité de 35 jours. Arrêté, le mis en cause expliquera que c'est la victime qui l'a interpellé de façon violente et insultante. Ajoutant qu'il ne l'a pas agressé, comme il le prétend, et que l'arme blanche appartient à la victime. Il ajouta que c'est en voulant le frapper qu'il s'est défendu en lui prenant ses mains. Par ailleurs, la victime contredira les déclarations du mis en cause, affirmant qu'après la dispute verbale qui les a opposés, le mis en cause est revenu à la charge en l'interpellant chez lui. Appelé à la barre, le mis en cause maintiendra ses déclarations, déclarant que dans cette affaire c'est lui la victime. «Votre honneur, ce jour là, je venais de rentrer du travail et je suis passé faire des courses. C'est là que la victime débitera à mon encontre et à la mémoire de ma mère des insanités. Des paroles qui m'ont blessé», dira-t-il. «Alors, vous lui avez porté des coups de couteau», lui rétorquera le magistrat de l'audience. «Non, votre honneur. J'ai répliqué en lui demandant de me faire des excuses. Ne voulant pas obtempérer, on est arrivé aux mains, et c'est là qu'il brondira son couteau. Puis, tout est allé très vite», ajoutera-t-il. D'un autre côté, et selon l'enquête menée sur le comportement du mis en cause, il ressort que ce dernier est un récidiviste des actes de violence et qu'il a été condamné par le passé à plusieurs peines en ce sens. Comme il a été établi dans son rapport psychiatrique que ce dernier présente des troubles psychiques. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis la peine de quinze années de réclusion. Quant à la défense, elle plaida les circonstances atténuantes. Aux termes des délibérations, le mis en cause a été condamné à la peine de cinq ans de réclusion criminelle.