Le deuxième congrès international Biotech World 2010 s'est ouvert, hier, au complexe des Andalouses d'Oran, sous le thème «Startups et biotechnologie», en présence de plus de 250 scientifiques. Le président du comité scientifique, en l'occurrence Ahmed Chenna, chercheur en oncologie à San Francisco, dira à ce propos: «Même si l'Algérie n'est qu'à ses débuts et qu'il lui reste un long chemin à parcourir, l'ouverture, l'année passée, du centre de biotechnologie à Constantine et sa mise en fonction graduelle, peuvent l'aider en ce sens, de même que la réalisation du projet d'un centre identique, à Abou Dhabi, dont le coût est estimé à près de 300 millions de dollars et regroupera plus d'une trentaine d'entreprises pharmaceutiques et biologiques.» Par ailleurs, dans son introduction, le chef du département de biotechnologie dans la faculté des sciences à l'université d'Oran, mettra le point sur la forte industrialisation des pays du Nord qui s'est faite au détriment de la biodiversité. Tout comme il insistera sur le partenariat Nord-sud, devenu impératif et qui a pris de l'ampleur. «En effet, 90% de la biodiversité, environ, sont concentrés dans les pays du sud. Certes, les recherches sont profitables pour la formation de nos chercheurs, mais des fois, les résultats, sujets à brevets, ne sont d'aucun apport pour le bien-être de nos populations», dira cet intervenant. Alors que la convention de Rio, en date de 1992, consacre la souveraineté des états sur leurs ressources génétiques. A titre d'exemple, le haricot jaune du Mexique est cité, ce pays a vu un brevet américain le priver de disposer de cette ressource naturelle. Et l'Algérie n'en est pas à l'abri, car il n'est guère improbable que notre pays ne s'approvisionne en engrais biologiques, parfois fabriqués à base de matériel isolé de son propre solo et fabriqué par ces propres chercheurs. Toutefois, ces derniers sont protégés par des brevets étrangers. Et il est très évident que le siècle de la Biotech va révolutionner notre mode de consommation. Rappelons que cette manifestation scientifique, soutenue par l'UNESCO, le département d'état américain et d'autres organismes internationaux est organisée en partenariat avec l'association des compétences algériennes, ACA, et la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique concernera quatre grands axes, à savoir la santé, l'environnement, l'agroalimentaire et la société.