L'affaire du directeur de la prison de Médéa et des six gardiens, en relation avec l'évasion de six détenus le 9 février dernier, est passée hier devant la cour d'appel de Médéa. Ces derniers, devant répondre de négligences graves dans l'exercice de leurs fonctions, ont été condamnés en première instance à deux ans de prison ferme. Les mis en cause, dont le directeur, en poste au niveau de cette prison depuis 2009, nient de bloc les accusations arrêtées à leur encontre. Par contre, le gardien-chef explique que, ce jour-là, il avait terminé son travail vers 17h et que l'évasion n'avait eu lieu qu'aux alentours de 21h. Pour rappel, ce sont six prisonniers qui ont réussi, dans la soirée du 9 février, à prendre la fuite, après avoir fait un trou au plafond dont le toit en ardoise a facilité l'opération entreprise par les six évadés. Appelés hier à la barre, les inculpés ont plaidé leur innocence. Lors de son réquisitoire où le maintien de la première peine est requis, le représentant du ministère public revient sur les faits qualifiés de très graves. «Comment des prisonniers ont-ils pu faire un trou dans le plafond de leur cellule et prendre la fuite, sans éveiller le moindre soupçon des gardiens? Cela n'a pas pu se faire en une journée.» La défense des mis en cause a plaidé, pour sa part, l'acquittement de ses mandants et l'affaire a été mise en délibéré pour la semaine prochaine.