A un mois du jour J, et sous l'emprise des différentes perturbations qui ont caractérisé l'année scolaire 2009-2010, la tension est montée d'un cran chez nos futurs bacheliers. Aussi, veulent-ils faire du mois de mai un pont de révision positif vers la réussite. Le baccalauréat est un substantif emprunté au latin médiéval «Bacca Louri» équivalent à «baie de laurier en français» pour désigner le premier diplôme si cher aux lycéens parachevant les études secondaires et donnant droit au grade d'universitaire. Mais avant d'arriver à décrocher cette distinction, les futurs bacheliers doivent trimer dur. La rédaction de La voix de l'Oranie, a côtoyé de nombreux lycéens et lycéennes afin de s'enquérir sur place des conditions dans lesquelles ces futurs universitaires se préparent, notamment à la suite des tracas qu'a subis le secteur de l'éducation avec une année marquée par des grèves cycliques. A cet effet, dans tous les lycées visités, de Z'Malet El Emir Abdel Kader en passant par Hamadia, Aïn Dheb, Medrissa et jusqu'à Aïn Kermès, l'atmosphère est presque la même. Pris dans l'étau de l'angoisse et l'inquiétude, sceptiques et plus ou moins confiants ou rassurés, les bacheliers tentent d'organiser au mieux leurs révisions et de surmonter la tension qui s'accroît au fur et à mesure que le 06 juin approche. Certains ont établi leur programme de préparation depuis le début d'année tandis que d'autres n'ont commencé qu'en d'avril et mai. Une tournée effectuée à travers quelques lycées de la wilaya montre que les bacheliers, en majorité, n'ont plus le temps de regarder dans le rétroviseur des mauvais souvenirs des grèves qui ont affecté leur parcours scolaire 2009/2010. Connu pour être le mois déterminant, mai se présente aux yeux des candidats comme le dernier tournant précieux à ne pas rater. Entre révisions collective, individuelle, à domicile ou dans certaines écoles primaires et centres de jeunes, cours supplémentaires, concentration en classe..., les candidats ont accéléré le rythme de la révision tout en gardant les yeux ouverts sur le restant du programme. Depuis de longues années, nos lycéens sont devenus des élèves «spécialisés» dans telle ou telle filière alors qu'en réalité, ils sont limités en tout, et ce sont donc les matières essentielles qui accaparent le temps des agendas de travail des candidats. Les priorités se fixent selon les matières alors que les parents et proches des élèves s'engagent à les accompagner psychologiquement afin de participer dans la gestion de leur stress. Concernant les méthodes de travail et de révision, les candidats ont répondu diversement, chacun se prépare à sa manière selon les insuffisances qu'il accuse dans certaines matières et même, selon son état psychologique. Certains travaillent à leur aise tandis que d'autres ont l'impression, au fur et à mesure que le jour J approche, qu'ils ont tout oublié ou qu'ils ont mal fait leurs premières et deuxièmes années pour diverses raisons: désintéressement, incompétence ou absence du professeur, de l'administration… Les cours supplémentaires sont un allié essentiel pour une partie importante des élèves, même ceux qui ne l'ont pas fait au début finissent par s'y inscrire à la fin de l'année. Ce qui cause la surcharge des classes privées, situation soulignée par plusieurs élèves. Pour les branches littéraires, langues étrangères et philosophie, la révision individuelle a, selon les réponses des élèves, une tendance remarquable par rapport aux autres branches, sauf que les cours particuliers constituent un choix inévitable pour tous. Enfin, et quelles que soient les conditions de travail pour ces lycéens, elles seront toujours clémentes pour les anciennes générations celles qui considéraient toutes les matières comme essentielles et qui n'avaient rien pour réviser à part le cahier de cours et le livre scolaire quand il était disponible.