Le tribunal de Gdyel vient de prononcer son jugement dans une affaire de vol dans laquelle sont accusés deux individus, travaillant pour le compte d'une usine de torréfaction de café. Il s'agit de B.T., âgé de 45 ans et employé comme gardien de nuit et de L.L., l'ex-gérant, condamnés à deux ans de prison ferme et une amende de 100.000 DA. Les faits remontent au 10 mars dernier, lorsque le propriétaire de l'usine a reçu un appel téléphonique de B.T., l'informant que l'usine venait d'être l'objet d'un vol. Le propriétaire s'est immédiatement déplacé sur les lieux pour découvrir que certains objets avaient effectivement disparu: un coffre pesant près de 6 quintaux et contenant des documents administratifs dont l'original du registre de commerce et quelques appareils servant à la torréfaction d'une valeur de 200 millions. Une plainte est alors déposée contre X auprès de la brigade de gendarmerie de Hassi Ben Okba dont l'enquête aboutit à la découverte du coffre volé, jeté dans un champ à Hassi Bounif. Les documents s'y trouvaient, dispersés. Et alors que l'enquête est toujours en cours, la victime rencontre un ami qui lui apprend que L.L., l'ancien gérant de l'usine, l'avait appelé pour l'informer du vol, en lui donnant des détails précis sur les objets volés. Cette information pousse le propriétaire de l'usine à accuser ce gérant qui est aussitôt arrêté. Lors de son interrogatoire, L.L. dément les accusations et prétend avoir été informé du vol par une jeune fille qu'il connaissait et qui habitait justement près de l'usine, chose infirmée par cette dernière. Le gardien est lui aussi accusé de complicité, vu que le vol a eu lieu alors qu'il n'y avait nulle trace de casse et les verrous avaient été cassés de l'intérieur. De plus, le gardien était seul à garder la clé de l'usine, alors que le propriétaire était en possession des deux autres. Lors de l'audience, les deux accusés nient les faits retenus à leur encontre et à ce propos, L.L. déclare: «C'est un coup monté. Comme j'étais en conflit juridique avec le propriétaire de l'usine, j'ai alors déposé une plainte auprès de l'inspection du travail, vu que je n'avais pas été assuré, d'autant plus qu'il me devait 38 millions de centimes, somme équivalente à quatre ans de salaire. De son côté, le procureur de la République a requis une peine de 05 ans de prison ferme et une amende de 100.000DA à l'encontre des accusés. Quant à l'avocat de la défense, il déclare que la victime a monté, de toutes pièces, cette affaire, pour échapper ainsi à la poursuite judiciaire, pour non-déclaration des employés.