Une journée pharmaceutique nationale a été organisée, jeudi, au complexe El Mouahiddine, en présence d'une multitude de pharmaciens, installés à l'Ouest au centre et à l'Est du pays.Une vingtaine d'exposants spécialisés dans le médicament, le cosmétique et la para–pharmacie ont participé à l'enrichissement scientifique de l'événement. Une journée riche en communication et débats scientifiques, inaugurée par le patron du laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques en Algérie, le professeur Mohamed Mansouri qui a fait un tour d'horizon, en traçant un tableau analytique sur le médicament et le devenir de la pharmacie, en Algérie. Mansouri Mohamed, patron du LNCPP en Algérie a révélé, lors de son intervention, en marge de cette journée sur l'industrie pharmaceutique en Algérie et la préoccupation de l'universitaire à former des pharmaciens efficaces et adaptés aux besoins de l'économie, ce qui justifie et rend obligatoire la formation continue du pharmacien. Le patron du LNCPP a fait une comparaison entre ce qui se fait dans les industries maghrébines et dans les industries des pays développés, "cette comparaison nous permettra de détecter les lacunes à combler et les améliorations à apporter", répond un industriel que nous avons interrogé. Le patron du LNCPP a responsabilisé le pharmacien par l'éventail de ses connaissances techniques et scientifiques, il est le mieux placé pour assumer la responsabilité des fabrications, c'est-à-dire pour prévoir les répercussion fastes ou néfastes de chaque geste de fabrication, dans l'enseignement qu'il reçoit, celui des sciences fondamentales et du domaine de la pharmacie galénique, comme le disait Mohamed Mansouri à l'assistance, la qualité se fabrique avant d'être contrôlée et que le contrôle final sur échantillon n'a de sens que sur des lots homogènes, bien fabriqués. La collaboration entre l'industrie et l'université constitue un vaste problème qui doit être abordé et faire l'objet de nombreuses discussions dans le but de rattraper le retard par rapport à d'autres pays. Il est évident que nos facultés dans le domaine de la pharmacie sont jeunes, mais il serait judicieux de penser, d'ores et déjà, à amorcer cette collaboration, et ceci pour plusieurs raisons répond un universitaire que nous avons interrogé. Par ailleurs, le patron du LNCPP à déclaré officiellement une mise en place d'un grand terrain auprès de l'EHU d'Oran pour l'installation d'un important laboratoire de contrôle de médicament qui englobe 7 laboratoires de spécialités pharmaceutiques de pointe. L'Algérie possède 54 laboratoires servant à la fabrication de médicaments, selon la même source scientifique, donnant l'amidon provenant du maïs, comme matière première, fabriquée en 1995 en Algérie. Selon M. Mansouri, le LNCPP lutte toujours contre la falsification et il est l'unique et l'indivisible laboratoire qui lutte contre la contrefaçon médicamenteuse. Ce laboratoire est membre de la commission européenne de pharmacopée. Enfin, depuis plus de deux siècles, la responsabilité de la fabrication du médicament a été confiée au pharmacien d'une façon juridique bien établie. Et en matière de formation qui se déroulera exclusivement dans les départements de pharmacie, il faudra dresser avec les autorités compétentes, les objectifs à atteindre et définir le profil du pharmacien industriel qui doit passer par une formation médicale dans le cadre du résidanat parce que l'industrie pharmaceutique est une pharmacie industrielle qui nécessite un diplôme médicalisé de la faculté de médecine. Par ailleurs, parmi les préoccupations de bon nombre de pharmaciens, celles relatives aux devenir des lots de médicaments dont les dates de péremption sont arrivées à terme et qui trouvent des destinations diverses alors que leur destruction est impérative.