L'opinion internationale –à ne pas confondre avec les faiseurs d'opinion- est pressée de connaître la réaction et des ONG, qui sont promptes à voir le Diable au Soudan ou en Algérie, et celles de pays comme les Etats-Unis, la France ou encore la Grande-Bretagne qui monopolisent la qualité de communauté internationale. Si les Algériens –tout comme les Palestiniens- sont convaincus que les morts ne serviront pas les vivants de Ghaza qui se battent dans un combat inhumain pour échapper à une catastrophe multidimensionnelle, et humanitaire en premier lieu, il y a gros à parier qu'à l'exception de réprobation pour la forme, l'Etat d'Israël ne risque ni d'être condamné pour crime contre l'humanité ni pour génocide. Le meurtre de 19 pacifistes civils parmi une communauté composée de 700 personnes représentants 50 pays devrait provoquer une réunion urgente et du Conseil de sécurité et du TPI pour aboutir, dans le premier cas, à la condamnation du régime sioniste et, dans le second, à l'inculpation et de Benyamin Netanyahu et d'Ehud Barak, pour crimes contre l'humanité. Normalement. Les dix-neuf morts resteront sur la conscience du Prix Nobel de la Paix, Barack Obama, le puissant président des Etats-Unis d'Amérique et de Nicolas Sarkozy qui rivalisent d'ardeur pour défendre la petite colombe israélienne qui est entourée, depuis 62 années, par 22 faucons arabes. Qu'on ne leurre pas l'opinion mondiale, celle justement qui était représentée par 50 pays et qui sait qui est le faucon et qui est la proie. Jouer du canon contre des civils qui amenaient des vivres à des populations durement assiégées, depuis trois années, et laminées par une agression que les protecteurs des sionistes qualifient de guerre pour masquer le massacre, n'est pas à l'honneur de cette entité israélienne que les Occidentaux veulent imposer aux Arabes. Quels crimes ont commis les Palestiniens pour être traités de la sorte? La charte de l'ONU interdirait-elle à des hommes de résister, puisque le Hamas est classé organisation terroriste? Si la Bande de Ghaza est quotidiennement pilonnée par l'aviation de guerre israélienne qui prétexte détruire des ateliers d'armes ou des tunnels de contrebande, quel motif invoquera Netanyahu pour justifier l'assassinat d'humanitaires? Gageons que ni la France de Kouchner le faux humanitaire qui cherche des poux au Soudan, ni les Etats-unis d'Hillary Clinton qui se soucie de défendre Israël, ne piperont mot. Certains sites n'ont-ils pas donné un avant-goût du procès qu'ils font aux victimes en les accusant de «militants pro palestiniens» et d'«activistes», pour excuser et justifier des crimes dignes de nazis?